PROPOS LIMINAIRES ET COMPLENTAIRES À NOTRE DÉPART D'INDONÉSIE
Bon choix cette fois que de dormir à l'aéroport de MAKASSAR, nous serons prêts pour partir le lendemain pour KUALA LUMPUR.
Une fois débarrassés de nos bagages, nous décidons d'aller à la découverte de MAKASSAR, grand mot que celui de découverte pour vouloir parler de cette ville chaotique qui ne ressemble à rien
et est loin d'être propre.
Il faut quasiment une heure de bus pour arriver à l'endroit conseillé par l'accueil de l'hôtel et décrit comme touristique avec des magasins où flâner.
Lors du parcours, je dis à Dominique, il doit pleuvoir pas mal ici vu l'abondance et la diversité d'imperméables proposés à la vente dans les magasins le long de la route.
La visite du port et de sa "promenade" se fait rapidement, il va falloir patienter un peu car nous avons décidé de dîner en ville, après une petite bière et un paquet de chips histoire de
calmer un peu notre faim et notre soif, nous allons arpenter "la"rue commerçante, où le commerce se résume seulement à la bijouterie. Le tour en est vite fait et là, ma remarque initiale à
propos de la pluie s'est confirmée car il s'est mis à pleuvoir comme il peut pleuvoir en Asie, c'est à dire plus qu'abondamment et violemment.
Pendant une demi heure environ, nous avons trouvé abri dans une boutique de journaux où l'on a encore parlé de football et accessoirement du changement en mal de la ville depuis les années où
nous étions venus.
Nous avions repéré un resto alléchant par ses photos de bouffe et dès que l'heure est arrivée nous nous y sommes précipités, nous étions les seuls clients et vu ce que l'on y a mangé, ça ne
m'étonne pas, j'appelle ça vivre dangereusement, les calamars de Domnique lui ont permis de faire quelques exercices de musculation de la mâchoire, quant à mes coquillages favoris, seul
le piment qui les accompagnait m'a permis de les manger, a priori, vu la proximité de la mer, ils devaient quand même être frais puisque je n'ai pas été malade.
Un peu déçus par cette visite et cet échec gastronomique, nous sommes rentrés nous coucher de bonne heure à l'aéroport où nous avons pu bien dormir même le ventre creux donnant raison au
proverbe "qui dort, dîne" J'en profite pour réfuter cette dernière explication car j'ai appris dernièrement que cette expression figurait autrefois sur les hébergements et signifiait que
celui qui venait y dormir devait obligatoirement y prendre son repas, comme quoi on peut se tromper.
Le lendemain le vol de MAKASSAR à KUALA LUMPUR s'est fort bien passé, bien que j'aie été mis de mauvaise humeur en quittant le sol indonésien en me faisant racketter par la police des
frontières d'une somme non négligeable (équivalent local de 6 bons repas ou 12 bières, c'est dire !) pour être sorti du territoire avec un jour de retard par rapport au 30 jours accordés par
le visa d'entrée, j'ai eu beau dire qu'un jour ce n'était rien, que je n'avais plus de roupies, leur demander si il prenait les euros ou la carte VISA, de faire semblant de ne pas comprendre
qu'arrivé le 8 janvier et repartir le 7 février ça faisait un mois et non 31 jours, rien y a fait, j'ai dû aller retirer de l'argent pour pouvoir payer l'amende, évidemment au début, voyant
que j'étais français, on est parti sur Zidane mais rapidement voyant apparaître le maléfique chiffre "31" sur son ordinateur, ça a tourné court, et j'ai dû comprendre que "dura lex, sed lex"
même en Indonésie, j'ai quand même demandé un reçu officiel car je ne voulais pas qu'il se mette l'argent dans la fouille !
Dans l'avion mon voisin m'a chaleureusement serré la main en s'asseyant avec un tel enthousiasme que je pensais qu'il me connaissait pour m'avoir précédemment rencontré au cours de notre
voyage, que nenni, c'était notre première rencontre et en bon musulman il n'a pas daigné jeter un œil et le moindre salut à Dominique qui l'a fort mal pris et cela l'a poussé à faire
des commentaires dans un langage si cru que ma mère m'interdit de les rapporter ici, il était assez volubile, assez sympathique mais puait du bec ce qui n'encourage pas à pousser plus loin la
conversation.
Le soir à Kuala, dans notre quartier préféré, la bière, les coquillages et les calamars nous ont vite fait oublier la triste soirée de la veille, qui plus est, demain on sera en Chine et Dieu
seul sait, et encore, ce qui nous y attend !
On y est et on peut dire que c'est déjà rock'n'roll, ....... ça promet !!!
PREMIER CONTACT AVEC LA CHINE !
Le voyage s'est fort bien passé, mon voisin s'est calmé puis a somnolé la bouche fermée.
Depuis le temps qu'on en parle, nous y voilà, enfin, dans cet Empire du Milieu !
La ville de NANNING dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce voyage est quand même conséquente avec plus de 7 millions d'habitants et la province dont elle en est la ville principale
a plus de 45 millions d'habitants. L'aéroport est flambant neuf et tout moderne.
Les bagages récupérés, les formalités accomplies sans soucis, il s'agit maintenant de se lancer pour trouver de l'argent puis un taxi pour rejoindre l'hôtel que nous avions réservé depuis la
France.
L'aéroport est plein de chinois mais on ne trouve pas un "Pékin" pour nous orienter un peu vers un ATM, si ce n'est un jeune homme trop propre sur lui et trop bien coiffé pour être honnête, à
l'aide de son Google traduction il nous demande ce que l'on veut, à ma réponse il me passe à son téléphone un interlocuteur qui en anglais me dit qu'il est changeur officiel, je lui
réponds que je cherche un ATM, le jeune homme comprenant le mot me montre où il est, j'y retire mes premiers Yuans et le bougre insiste pour nous prendre en taxi.
Généralement dans les aérogares il y a un centre d'informations ou mieux encore des comptoirs officiels où l'on peut acheter son trajet vers la ville sans se faire arnaquer mais ce n'est pas
le cas à NANNING, le bougre commence à me fatiguer et je vais voir un genre d'hôtesse qui s'occupe des bagages pour avoir quelques renseignements utiles sur le temps et le prix d'un taxi pour
aller en ville, dans un anglais plus qu'approximatif elle nous conseille de prendre le bus car c'est nettement moins cher mais nous ne sommes pas mûrs encore pour tenter cette expérience,
nous préférons un taxi, je lui demande si le bougre qui nous colle aux basques est taxi, elle n'ose pas répondre mais son silence signifie que d'évidence il ne l'est pas, elle nous prend en
mains nous guide vers la sortie et nous montre les taxis qui attendent dehors.On montre l'adresse de notre hotel en version chinoise mais notre destination n'a l'air ni de les inspirer ni de
les intéresser et ce n'est que le troisième qui nous prend en charge sans dire un mot après qu'un flic à qui nous avons montré notre papier lui a montré à nouveau l'adresse.
En montant, nous sommes tout surpris de constater que pour limiter toute agression, le conducteur est protégé par une grille qui entoure tout le siège avant du conducteur, ne laissant que la
place nécessaire pour pouvoir payer, visiblement le métier de chauffeur de taxi ne doit pas être de tout repos dans ce pays, voilà qui n'est pas rassurant pour un premier
contact. L'aéroport est assez éloigné, la ville est beaucoup plus grande que je ne pensais.
Arrivés à destination nous sommes agréablement surpris par l'aspect de l'hôtel et sa situation en plein centre dans un endroit bien aéré et pas loin de la gare comme nous le désirions.
Évidemment personne ne ne parle anglais sans l'aide de Google traduction, ce qui limite la rapidité des transactions, comme il se doit notre carte bleue ne fonctionne pas dans leur machine,
ils finissent par appeler au téléphone la patronne qui me dit qu'il me faut payer en espèces et me fait accompagner par un de ses sbires au distributeur voisin qui heureusement lui fonctionne
normalement.
L'hôtel est super, curieusement dans cet immeuble d'une trentaine d'étages, seule une partie des étages est occupée par l'hôtel, nous avions déjà vu ça à Taiwan, ce doit être une habitude
chinoise. Une fois installés, il est l'heure d'aller manger, pas de problème, les restaurants ne manquent pas dans le quartier et il suffit de montrer l'image descriptive du plat pour
commander.
Nous sommes surpris par le silence relatif de cette grande ville où la circulation est importante et nous trouvons rapidement la raison qui est que tous les deux roues sont électriques et
circulent donc en silence. A proximité de notre hôtel il y a peu de monde mais très rapidement ça se met à grouiller.
Notre repas avalé, notre premier boulot consiste à trouver une carte SIM pour nous permettre d'avoir notre indépendance pour accéder à internet sans être tributaire de la wifi qui est souvent
présente mais pas toujours quand on en a besoin. Cette quête qui dans tous les pays où l'on voyage est une simple formalité va s'avérer ici un véritable parcours du combattant et fera
rapidement l'objet de quelques lignes prochainement.
À SUIVRE .../..
A la poursuite d'Internet !
Être connecté ici est encore plus essentiel à cause de la barrière de la langue, la bonne volonté ne suffit plus, quand on ne comprend pas, c'est vraiment du chinois pour les deux
interlocuteurs.
Nous venons donc d'arriver, on a mangé, il est un peu moins de 21 heures, on se met donc en quête d'une carte SIM, une boutique China telecom nous tend les bras, on y entre, tant mieux
peu de monde, notre interlocutrice ne comprend pas notre problème qui semble t il ne peut être réglé dans cette boutique, une cliente semble s'intéresser à notre sujet et le comprendre, elle
nous fait signe de la suivre, on traverse l'avenue, on pense que la bonne boutique se trouve de l'autre côté mais elle fait signe à un taxi et nous embarque on ne sait où, et nous voilà
partis à "cagade" en pleine nuit dans une ville où l'on vient juste d'arriver et où on n'a aucun repère, on ne sait plus où on est, elle paye le taxi, nous attendons, elle sort
puis revient et nous fait comprendre que le magasin est fermé, il faudra revenir demain, elle libère le taxi qui commence à râler, et nous voilà perdus et désireux de rentrer nous
coucher, elle nous écrit tout sur un papier en chinois, on fait des photos du bus qu'on devra prendre demain, on en a marre, on voudrait rentrer, elle nous fait monter dans un bus et nous
raccompagne enfin jusqu'à notre hôtel, on n'arrive plus à s'en débarrasser, on ne veut pas être grossier car elle est d'une gentillesse extrême, elle nous laisse même son numéro de
téléphone au cas où l'on aurait un problème le lendemain et tout cela dans un anglais incompréhensible, épuisés elle nous abandonne enfin, on verra bien demain !
Dernière rigolade avant de se coucher, en poussant notre porte on voit que quelqu'un a glissé sous la porte une carte de visite avec recto verso les photos de deux jeunes chinoises dans une
tenue qui pousse à penser que leur spécialité n'est pas de donner les cours du soir de chinois dont on aurait bien besoin !
Mis sur les rotules par ce premier contact avec la Chine nous avons bien dormi.
Le lendemain, on repart bille en tête avec les renseignements récoltés la veille à la fameuse boutique où une nouvelle fois on s'entend dire grâce à ,Google traduction, qu'ils ne peuvent rien
pour nous mais nous donnent une nouvelle adresse, on reprend un taxi, on trouve le magasin, là un employé essaye la carte SIM de son téléphone dans mon appareil et ça ne fonctionne pas,
on est désespéré un de ses collègues passe et essaye à nouveau et ça fonctionne, voilà enfin un premier point positif, il téléphone à sa femme qui parait il parle bien anglais et me la passe,
elle m'explique que son mari va nous accompagner dans une autre compagnie de téléphone où l'on va pouvoir résoudre notre problème, mais avant tout ..... il faut qu'il aille aux toilettes, ça
surprend toujours d'entendre ça, mais lui dans son pauvre anglais nous le confirme, on se retient pour ne pas rire et nous attendons.
J'arrive enfin à comprendre la situation, c'est comme si en France, un employé de chez SFR nous accompagnait chez BOUYGUES pour résoudre notre problème et tout cela pris sur son temps de
travail.
Chez la compagnie concurrente tout n'est pas aussi simple, il retéléphone à sa femme qui m'explique qu'on ne peut pas prendre le forfait internet pour 30 jours mais seulement pour 3 mois, vu
le prix dérisoire, je lui dis que c'est OK, mais elle ajoute qu'étant étranger on ne peut pas le faire avec mon passeport et que c'est son mari qui va faire toutes les démarches comme si
c'était pour lui, il donne sa carte d'identité, on le prend en photo, je paye et me voilà avec internet pour la durée de mon séjour, il résiliera le contrat au bout des 30 jours sans
problème. On se confond en remerciements et on se congratule chaleureusement.
Mon histoire est un peu longue mais montre toute la gentillesse et la disponibilité des chinois que nous constatons depuis notre arrivée.
NANNING, c'est bien beau, bien qu'on ait prolongé d'un jour pour pouvoir digérer tout ça, il va bien falloir en partir un jour et .... ça c'est encore une autre histoire !
À SUIVRE .../...
BREAKING NEWS !
Je vais abandonner pendant quelques lignes le déroulé chronologique de notre voyage, pour donner priorité au direct, comme on dit sur BFM !
Nous sommes depuis hier soir dans le YUNNAN (je dirai ultérieurement comment nous y sommes arrivés) plus précisément à PUZHEHEI charmant petit village touristique assez prisé des chinois,
c'est évidemment Dominique qui l'a trouvé lors de la préparation de notre voyage.
En arrivant nous avons échappé de justesse en nous dégonflant, à la réservation de l'auberge de jeunesse faite sur BOOKING.com. Les images sur internet et le prix élévé pour la Chine
laissaient penser que cela devait être super bien, on avait vu qu'il y avait des dortoirs mais aussi de belles chambres, qu'elle ne fut pas notre déception en voyant qu'il n'en était rien,
même la chambre était moche et sans confort, nous nous en sommes sortis en disant que nous n'étions pas si jeunes que ça et, même un peu vieux, et que nous avions besoin d'un peu plus de
confort, même si le prix annoncé était nettement en dessous de celui vu sur internet, cela ne nous convenait pas, notre interlocutrice l'a bien compris et alors que nous étions en quête
d'un nouvel établissement sur internet, elle nous a emmené juste à côté dans un endroit qui nous a parfaitement convenu et où nous nous sommes installés.
Promenade dans les rues, dîner un peu lourd à la couenne de porc (on ne comprend pas toujours ce que l'on commande) mais excellente nuit avec le chauffage à fond et la couverture chauffante,
nous sommes quand même à 1000m d'altitude et depuis que nous sommes arrivés en Chine il ne fait pas chaud du tout.
MAIS PLACE À L'INFO : le matin nous nous réveillons guillerets ou presque, un petit déjeuner dans la chambre fait désormais d'eau chaude, puisque le thé en sachets et le café soluble sont
inconnus ici, et de quelques gâteaux, une bonne toilette dans une splendide salle de bains et nous sommes prêts à reprendre notre visite, un petit coup d'œil par la fenêtre et là, agitation
juste en dessous, ils sont en train d'entraver les pattes avant d'une belle génisse et il nous a fallu peu de temps pour comprendre le sort qui allait lui être donné en pleine rue sous
nos fenêtres.
Dominique et moi sommes au 36ème dessous, on sort de l'hôtel par une porte dérobée et, sans nous concerter, nous mettons nos doigts dans les oreilles pour ne pas entendre les cris de la
pauvre bête, ils nous ont gâché notre journée ces cons, et tout retournés, nous sommes partis d'un bon pas dans la direction opposée, nous nous sommes consolés en disant que cela avait eu
l'air très rapide et que finalement c'était peut être mieux fait que dans les abattoirs d'Alès qui ont fait scandale l'été dernier, mais quand même c'est un peu dur à avaler de bon matin.
D'autant que le découpage de la pauvre bête se fait en pleine rue sur de grands plastiques ...... pour respecter quand même les règles d'hygiène les plus élémentaires !
La proximité de l'an nouveau chinois doit pousser à de tels abattages puisque sans en avoir heureusement vu le déroulé depuis le début, on a trouvé dans les rue beaucoup de bêtes entières en
cours de découpage. Il va sans dire qu'à midi nous avons mangé un riz frit sans viande et ce sera pareil ce soir.
Vu la proximité du nouvel an , PUZHEIHE se remplit peu à peu de touristes chinois mais juste ce qu'il faut, c'est loin d'être le rassemblement qui se produit, avons nous compris, pour la fête
du village au printemps, l'abondance d'hôtels, de lieux de loisirs fermés actuellement et de moyens de transport mis à disposition le laissent effectivement imaginer.
Cet après midi, un peu remis de nos émotions, nous avons fait une magnifique et longue promenade autour du lac situé dans une cuvette qui est entourée par des montagnes karstiques,
merveilleux paysages .... à la chinoise qui ravissent nos yeux et spécialement ceux de l'artiste qui m'accompagne.
Ne pouvant organiser à partir de ce petit village notre prochaine destination, nous remontons demain vers le nord vers la grande ville de KUNMING où il sera plus aisé de planifier nos
excursions et probablement de passer les fêtes du nouvel an Chinois dans deux jours.
Dominique à Paris, fort de l'expérience vécue au Vietnam, avait fait de splendides calculs de dates pour éviter qu'on se trouve en Chine pour le nouvel an, c'est super réussi puisque nous
allons être en plein dedans avec tous les problèmes qui peuvent apparaître notamment dans les transports, on verra bien.
À SUIVRE .../...
QUIZZ !
Quel est le pays le plus peuplé du monde ?
Quel est le département le moins peuplé de France ?
Est il possible que dans le pays le plus peuplé du monde, il y ait 3 personnes du département le moins peuplé de France ?
LA REPONSE EST...... OUI !!! À KUNMING
SUITE ...
TROP VITE, TROP FORT, TROP INTENSE ... je ne peux pas suivre, heureusement demain nous partons vers le sud, le calme, les rizières, alors le récit va pouvoir reprendre, SO BE PATIENT !
LUNDI 19 février, BIEN ARRIVÉS à JIANSHUI au sud de KUNMING, une merveilleuse petite ville très touristique, comme le Mont St Michel !, le seul problème c'est que c'est toujours les
fêtes du nouvel an, alors c'est comme le Mont St Michel un...... 15 août à la dimension chinoise, alors pas de plus longues nouvelles ce soir car demain lever très tôt avant la marée (Mont St
Michel / marée.... Excellent !) humaine !!!!
HALTE AUX IDÉES REÇUES !
Après un long silence, indépendant de ma volonté tant l'organisation de notre progression n'est pas des plus aisées, je reviens sur les premiers ressentis lors de notre arrivée en Chine.
Nous avons été surpris de constater que les chinois dans leur pays ne sont pas aussi aussi bruyants que lorsqu'ils sont en groupe à l'étranger, à ce niveau là ils ne sont donc pas loin des
français qui généralement ont le même comportement, chassez l'esprit grégaire, il peut revenir au galop au moindre prétexte.
A la différence des campagnes dont je parlerai ultérieurement, les villes sont étonnamment propres, tout du moins dans les parties centrales, il y a toujours quelqu'un en train de balayer
dans les lieux publiques, certes les poubelles débordent un peu, mais c'est pire en France quand les éboueurs ne font pas bien leur boulot.
La ville également est étonnamment silencieuse car les deux roues sont quasiment tous électriques, Hidalgo en serait rouge de jalousie, le parc automobile est particulièrement haut de gamme
et composé de modèles plus que récents: BMW, MERCEDES, LAND ROVER, PORSCHE CAYENNE, japonaises de luxe tous ces modèles qu'on n'est pas prêt de voir dans les Cévennes... seuls les taxis ont
air un peu minable et vieillot, curieusement je remarque que les voitures sont majoritairement de couleur blanche, il doit y avoir une raison, bien sûr il y a des voitures de marque chinoise
que je ne connais pas mais curieusement la plupart du temps elles ressemblent fort à s'y tromper à un modèle occidental existant.
Dans la rue, nous laissons les gens complètement indifférents, ils ne sont ni surpris ni étonnés par notre présence, on est loin des "ALLO MISTER" indonésiens, ils nous ignorent tout
simplement bien que les touristes occidentaux soient totalement absents dans une ville comme NANNING, nous en avons rencontré deux, j'ai honte à le dire, dans un Mac Donald où nous tentions
de trouver un café buvable, et ce qui ne fut même pas le cas. La Chine n'a pas encore la culture des petits cafés où l'on peut glander, certes il y a bien des STARBUCKS nous les évitons en
France ce n'est pas pour les fréquenter ici.
Mesdames, parlons un peu chiffon, à NANNING (notre premier contact avec la Chine) la mode locale est PLOUC de chez PLOUC, c'est à dire que la majorité des gens est habillée plus que
simplement, ce qui n'est pas grave en soi, mais avec un mauvais goût bien affirmé, il fut un temps en France, quand on habitait Paris on reconnaissait au premier coup d'œil le provincial qui
débarquait à la capitale, et bien à NANNING ils en sont encore là, on sent qu'ils ont abandonné depuis peu les vêtements qu'ils portaient dans la campagne d'où ils sont issus et en plus, on a
le sentiment que dans le choix de la taille ils se disent que si la taille la plus grande est au même prix, autant prendre celle là et c'est encore plus frappant pour les chaussures
dans lesquelles ils nagent piteusement.
Je dois reconnaitre que la description que je viens de faire de la ode chinoise est propre à NANNING car dans des villes comme KUNMING c'est une autre paire de manche, ils sont loin d'être en
retard par rapport à l'Occident, il n'est qu'à voir ce qui est présenté dans les boutiques et ce que portent les jeunes rencontrés dans les rues.
Je pensais que les chinois passaient leur temps à cracher, en ville ce n'est plus tout à fait vrai, mais en revanche à la campagne s'est encore bien présent et les raclements sonores de gorge
ne sont pas uniquement masculins, les femmes s'y donnent à gorges rabattues, on a du mal à s'y faire, mais il faut bien que les temps changent, je me souviens que dans ma jeunesse dans le
métro parmi les interdits inscrits partout, celui de cracher était encore bien en place.
Autre sujet récurrent qui revient souvent sur le tapis parmi les occidentaux qui voyagent en Chine c'est celui des CHIOTTES puisqu'il faut bien appeler les choses par leur nom.
En ville ça passe encore, l'odeur est un peu forte mais une nouvelle fois en France la propreté n'est guère mieux, essayer donc les toilettes du café des Sports au Pont de Montvert et vous
aurez un avant goût de voyage en Chine pour peu de frais.
Mais où les choses se gâtent pour ces lieux dits d'aisance, c'est dans les campagnes et principalement lors des arrêts pipi au cours des voyages en bus. A la descente, il n'est pas besoin de
parler chinois ou de le lire pour savoir où cela se trouve, il suffit de renifler un coup et on y est rapidement ! Alors là, je bénis le ciel d'être un homme et de ne pas avoir de problèmes
intestinaux en ce moment, pour se soulager il suffit de viser la rigole parallèle au mur et de couper sa respiration, dans cette position vous êtes quand même séparé et protégé de votre
voisin par un petit muret perpendiculaire au mur mais imaginez que ce ne soit pas un petit pipi que vous ayez à faire et bien vous enjambez la rigole vous vous trouver face au muret
protecteur les fesses à l'air à la vue du premier pékin qui passe, et quand vous n'êtes pas habitué vous avez beau siffloter pour avoir l'air décontracté je dirais que vous avez plus l'air
d'un con que d'un moulin à vent, Dieu m'a préservé jusqu'à maintenant de me trouver dans une telle situation et je l'en remercie tous les jours qui passent. Il est bien évident, mesdames, que
la première position n'est pas pour vous, vous vous retrouvez donc nécessairement dans la seconde position, aussi Dominque est devenue la spécialiste pour aller se soulager entre deux
arrivées de bus pour éviter,me dit elle, de se trouver en même temps que des jeunes femmes qui se soulagent tout en lisant leur smartphone !! Tout est donc en fin de compte une question de
timing ! Qui plus est estimez vous heureuses car il semblerait qu'avant il n'y avait pas de petit muret, alors vous vous retrouviez dans la même situation que les canards bien alignés sur les
bords de rizière en terrasses que j'ai tenté de photographier hier.
Ma dernière petite égratignure concernera la manière de conduire des chinois, manière de conduire est en lui même un grand mot : is conduisent comme des tongs (version chinoise de conduire
comme une savate) c'est à croire qu'ils ont eu leur permis dans une boîte de mikado.
Les chauffeurs de bus ont une conduite "raisonnable", ils sont respectueux de la limitation de vitesse, leur seul défaut, sur l'autoroute, étant de ne jamais quitter la voie de gauche,
si par malheur un de ses collègues plus lent fait de même, ils le dépasse par la droite sans scrupule.
Nous avons eu l'occasion par deux fois de faire des excursions avec des chauffeurs privés, alors là ce n'est plus la même chanson, le premier peut être parce qu'il était arrivé avec un peu en
retard après une nuit blanche bien arrosée le soir du nouvel an a voulu se rattraper avec une conduite à la Fangio, Klaxon à fond, alors que les Chinois curieusement utilisent peu cet
accessoire, l'autoroute ne semblait pas assez large pour lui, il se faufilait de gauche à droite, voire sur la bande d'arrêt d'urgence, j'étais devant à la place du mort et j'ai compris ce
que voulait dire l'expression rouler "à tombeau ouvert" il a eu le même comportement pour aller nous acheter les billets pour la fameuse visite de la "forêt de pierres" c'était moins
dangereux et là très efficace, cette visite suscitera de ma part quelques commentaires prochainement, quant à la seconde expérience c'était pas plus tard qu'hier où par un brouillard à couper
au couteau notre chauffeur au lieu de suivre tranquillement les feux du véhicule qui le précédait ne supportait pas que quelqu'un soit devant lui et effectuait des dépassements sans aucune
visibilité, Dominique et moi, silencieux, étions blancs de peur et ravis de constater qu'au bout d'un long tunnel, sous lequel la ligne continue n'était pas pour lui un obstacle pour
dépasser, le brouillard avait enfin disparu en changeant de vallée !
D'une manière générale ils ne savent pas manoeuvrer ce qui est une source d'encombrements inextricables dont nous avons fait les frais lors de note visite des fameuses rizières en terrasses
qui sont un haut lieu de rassemblement touristique surtout à l'occasion du nouvel an, ceci sera également sujet à commentaires ultérieurement.
Nous sommes à JINGPIN ! Hier ayant vu un panneau annonçant que demain on rasait gratis, aujourd'hui, je suis allé chez le coiffeur !
À SUIVRE .../...
LES PROBLÈMES DE COMMUNICATION EN CHINE !
Pour nous occidentaux qui ne parlons pas le chinois, la langue n'est pas un simple problème c'est une véritable barrière, il est bien évident que très peu de gens parlent français, nous avons
rencontré un professeur à la retraite et surtout sa fille qui vit et travaille dans la finance au ..... Luxembourg, comme il se doit, sinon les jeunes qui font des études pratiquent un petit
peu l'anglais et parfois même excellement suivant leur origine sociale.
Le petit personnel à l'accueil des hôtels ne parle pas anglais ou très peu et c'est là qu'intervient "Mr GOOGLE TRADUCTION" la conversation s'établit via cette application, à chacun son tour
de pianoter sur son smartphone pour essayer d'arriver au résultat escompté : obtenir le renseignement demandé.
Le choix des mots et la tournure de la phrase sont tout un art, et je dirais même réclame une certaine discipline car Mr GOOGLE peut dire n'importe quoi si l'on n'est pas vigilant dans le
choix des mots, il traduira toujours mais cela ne voudra rien dire, donc cela est un travail de patience, qui peut devenir épuisant pour l'une ou l'autre des parties.
Dans les magasins ou les hôtels on peut déceler dans le regard des employés, celles et ceux qui se disent en voyant arriver un occidental, "pourvu qu'il s'adresse à mon collègue", j'en ai
même vu certaines qui se défilaient !
La résolution du problème est parfois longue car la conversation via smartphone consiste souvent à reformuler la question posée pour montrer qu'on l'a bien comprise donc on avance pas à pas
vers une issue incertaine pendant de longs moments.
A KUNMING j'ai même vue une jeune fille de l'accueil au bord du "burn out" tant la progression était lente pour organiser une excursion pour le lendemain, il est évident qu'en bonne chinoise,
elle voulait y arriver et y aller de tout son coeur, quand on y arrive, ça se termine bien souvent dans la rigolade par des applaudissements, des OK et des thumbs up !
L'autre éventualité possible dans la rue, c'est le chinois moyen qui ne peut imaginer que si vous êtes en Chine vous ne parliez pas ou ne compreniez pas le chinois, alors il se lance dans de
longues explications, évidemment incompréhensibles, que vous ne pouvez pas arrêter car vous ne savez pas dire en chinois "je ne parle pas chinois"
Après quelques mésaventures j'ai trouvé la méthode la plus efficace qui consiste à préparer à l'avance sur le traducteur quelques phrases bien senties et simples qui engendreront
inévitablement les réponses attendues. Puis quand on est d'accord, le mieux est de faire écrire en chinois sur un morceau de papier les instructions qu'on présente au chauffeur de taxi ou
autre personne qui doit nous assister.
Dernière possibilité, enfin, vous demandez à quelqu'un si il parle anglais, il vous fait signe que non, c'est alors qu'il se saisit de son téléphone appelle un ami et il vous le passe, moi
qui est horreur de ça, je n'ai jamais autant téléphoné en anglais mais parfois ça nous a permis de résoudre le problème ou tout du moins de le faire avancer.
Rien n'est simple dans ce pays, même compter sur les doigts ne se fait pas toujours de la même manière, SIX , ce n'est pas une main plus un doigt, mais une seule main où seuls le mineur et le
pouce sont relevés, DIX, ce n'est pas deux fois les cinq doigts des deux mains, mais les deux indexes qui se croisent comme un dix romain ! Il y a de quoi perdre son latin !
Je suis devenu spécialiste pour ne pas lâcher la personne qui parle anglais et est en mesure de résoudre mon problème, par exemple j'ai eu à nouveau un petit problème d'Internet je vais dans
une boutique où un français rencontré avait résolu le même problème que j'avais, malheureusement ce n'était pas sa compagnie, elle commence à m'expliquer où aller, à gauche puis à droite,
j'ai tellement insisté qu'elle est venue avec nous et grâce à elle j'ai pu résoudre mon problème, j'étais tellement content que j'en ai oublié mon passeport dans la boutique en question, cela
a été sans problème car je m'en suis aperçu au bout de la rue. Il faut dire que pour un oui ou un non on est amené dans ce pays à présenter ses papiers, mais cette particularité
administrative et inquisitive fera l'objet d'autres commentaires !
À SUIVRE .../...
SOURIEZ VOUS ÊTES FILMÉS !
Pauvres français, nous nous plaignons sans cesse d'être pistés par nos téléphones et surveillés par des caméras, il faut venir en Chine pour pouvoir dire qu'on est abusivement surveillés, en
ville il y a des caméras partout, il en est de même sur les routes et les autoroutes où c'est un flashage incessant indiquant que vous êtes pris en photo, on a été surpris dans un bus par des
bips continuels pour comprendre enfin que le bus était équipé d'un détecteur de caméras comme on peut l'être en France pour les radars.
La police est omniprésente dans les gares routières et les lieux touristiques, il y a même des assistants bénévoles avec un brassard rouge. Le passage des bagages dans des sas de sécurité est
systématique aux entrées de gares et même à celle du métro, ce qui dans ce cas n'arrange pas la circulation au moment d'affluence. Pendant les fêtes du nouvel an à KUNMING on voyait passer de
temps en temps un escadron de policiers à moto tous phares clignotants escortant un genre de mitrailleuse noire au look peu rassurant.
Évidemment, dans les hôtels on fait systématiquement une copie de votre passeport et visa, pour les Chinois c'est celle de leur carte d'identité, mais ce qui est pus inhabituel c'est que ces
documents vous sont toujours demandés lors de l'achat de billets pour les musées et pour la visite des lieux touristiques.
Comme nous voyageons en bus et que la partie du YUNNAN où nous sommes jouxte le Vietnam, il y a fréquemment des contrôles de police, un policier monte dans le bus, si c'est bon enfant il
jette un coup d'œil rapide aux cartes d'identité, si c'est plus sérieux il passe les cartes dans un lecteur, nous à tous les coups on a droit à la descente du bus et inscription de nos
coordonnées sur un registre que personne ne doit regarder, mais on doit pouvoir nous suivre à la trace au cas où .... généralement cela se passe dans un cadre "service-service" sérieux et
sans sourire, on se demande toujours si on n'a pas quelque chose à se reprocher, mais de temps en temps il y en a qui se lâche, après avoir rendu le passeport j'allais remonter dans le bus et
j'entends "Hé !" inquiet, je me dis qu'est ce qui ne va pas encore et "l'interpelleur" me dit "bye bye" avec un grand sourire, ce qui ne fait pas très sérieux pour un militaire.
Aujourd'hui c'est une jolie et charmante policière qui nous rapporte nos passeports à la fenêtre du bus et ayant vu que nous étions français nous les rend avec un gentil ""bonjour" en
français et un "welcome in China".
De toutes les manières, pourvu que ça dure, l'attitude des chinois à notre égard est toujours plus que gentille et bienveillante, combien de fois nous est il arrivé qu'ils se déroutent pour
nous mettre dans la bonne direction, allant même à vouloir payer le bus parce que nous n'avions pas l'appoint nécessaire, incroyable, je ne pense pas que la réciproque soit vraie quand ils
voyagent en France. Combien de fois avons nous entendu en les remerciant "welcome in China" ! .... Ce n'est peut être pas comme ça partout en Chine mais nous, nous n'avons que des compliments
à faire sur leur attitude à notre égard.
À SUIVRE .../...
BREAKING NEWS AGAIN ! PLACE AU DIRECT ! mardi 27 février
Je suis désolé d'avoir à le dire une nouvelle fois mais les chinois que nous rencontrons sont formidables.
Hier après midi, après 5 heures de bus par des routes de qualité inégale mais plus souvent moyennes nous sommes arrivés à 15 heures à LUNCHUN qui pour nous n'est qu'une ville étape, il trop
tard pour enchaîner sur la ville suivante, nous voilà largués du bus, pour je ne sais quelle raison, un peu avant la gare routière.
En ce moment comme nous ne savons pas si nous allons atteindre l'étape théoriquement prévue nous ne faisons pas de réservation d'hôtel, nous voilà donc au bord de la route comme deux
malheureux se demandant où trouver un hotel décent pour passer la nuit, un chinois en voiture arrêté à côté de nous comprenant notre embarras sans un mot d'anglais nous fait comprendre par
gestes qu'au haut de la rude côte se trouve ce que nous cherchions, voyant nos bagages, il les met dans sa voiture et nous emmène gratuitement à l'hôtel, super comme il nous l'avait
laissé entendre par gestes évocateurs.
Il descend réveille l'hôtesse qui somnolait derrière le comptoir d'accueil, il nous salue et repart illico, on bénit le ciel de l'avoir rencontré.
La conversation commence à essayer de s'établir, via GOOGLE Traduction, avec la somnolente qui s'avère peu douée et appelle au secours une jeune femme, apparemment travaillant dans l'hôtel à
un poste supérieur, avec elle en deux coups les gros l'affaire est réglée, choix et payement de la chambre et toute quanti.
Comme elle est particulièrement gentille et douée, on lui parle de notre prochaine étape, elle nous montre les horaires, il y a un bus à 10heures et se propose de nous accompagner à la gare
demain matin pour acheter les billets, bien évidemment tout ravis, nous acceptons, rendez vous est pris pour 9h30 à l'accueil. Il ne nous reste plus qu'à nous installer et aller manger en
ville.
LUNCHUN est à environ 1800 métres d'altitude et a la particularité d'être tout en longueur sur le sommet de la crête, nous n'irons pas jusqu'au centre de la ville car finalement cela fait
trop loin. Une nouvelle fois nous avons bien mangé en choisissant un peu de ci un peu de ça qui mijote derrière une vitrine.
Quand on ne parle pas Chinois et qu'évidemment on ne peut pas lire le menu, deux possibilités nous sont offertes, soit choisir un restaurant où il y a des images représentant les différents
plats proposés soit comme je le fais souvent j'inspecte grossièrement ce que les gens sont en train de manger et je montre alors quel est mon choix à la serveuse qui nous suit pas à
pas, généralement cela s'avère super efficace et on s'est rarement trompé.
Ce matin à 9h15 nous sommes au rendez vous et notre jeune femme, toute pimpante, fraîche et souriante arrive en avance également et nous partons à pieds pour la gare routière qui dans ce sens
se trouve dans la descente donc pas de problème avec les bagages.
A la gare routière, elle prend les choses en mains pour les billets et à son comportement je sens que quelque chose est en train de foirer, le bus de 10 h est tout réservé car à cause du jour
de l'an il y a encore beaucoup de gens qui voyagent, et il y en a pas d'autre de prévu dans la journée, elle finit par nous demander si nous voulons toujours partir ce jour, nous lui
répondons par l'affirmative car nous avons fait le tour de la ville et nous devons avancer, je précise que la conversation se fait toujours via Google traduction avec tous les inconvénients
précédemment évoqués.
Elle doit nous quitter car en plus elle doit régler un problème administratif à l'hôtel, elle nous dit d'attendre une heure et on sera fixé. Nous attendons donc, elle revient quelque temps
après toute guillerette nous disant qu'elle avait trouvé un bus qui allait où l'on désirait se rendre mais qu'il attendait d'être plein pour partir, elle nous donne tout les renseignement
nécessaires, le prix, le numéro du bus. Le chauffeur viendrait nous chercher, il nous a vu avec elle, elle s'en va puis revient et pour être sûr qu'on parte elle nous fait mettre nos bagages
à nos places dans le bus et nous n'avons plus qu'à attendre, nous nous séparons car elle a plein de boulot à l'hôtel, elle a finalement perdu sa matinée pour dépanner gratuitement deux
pauvres français en perdition, c'est pourquoi je dis que les Chinois sont formidables !
Le bus est parti un peu plus tard que prévu mais comme nous étions sûrs de partir ce nétait pas un problème. Voyage sans problème sur une petite route de montagne souvent pourrie, avec un
chauffeur plus que raisonnable dans sa conduite, des paysages inégaux passant de la culture intensive des bananes avec leur plastique bleu qui entoure les régimes (pas terrible) les demi
remorques arrêtés au bord de la route où tout le monde s'affaire pour conditionner dans des cartons prêts à être expédiés les régimes fraîchement cueillis, on longe une rivière outrageusement
exploitée pour son sable et son gravier, rendant cette rivière semblable à un véritable chantier.
Heureusement que viennent ensuite les rizières en terrasses à pertes de vue, les plantations de thé également en terrasse qui donnent à cette nature outrageusement agressée un aspect un peu
plus riant.
De toutes les manières à chaque fois qu'il y a des cultures intensives les Chinois ne font pas dans la tendresse aussi bien pour les bananes, l'hévéa ou les cultures sous serres plastiques.
Après une nouvelle fois un arrêt chiottes à vomir ses tripes (moi malin, j'ai fait pipi le long de la route !) un énième contrôle de police où on est descendu du bus où il a fallu qu'on
prononce notre nom pour qu'ils l'écrivent phonétiquement en caractères chinois, nous sommes bien arrivés à destination.
Le chauffeur de bus qui paraissait bourru, sûrement encouragé par la jeune femme de l'hôtel nous a donné un sacré coup de main pour prendre notre billet pour le lendemain matin, donc tout
baigne une nouvelle fois grâce à la gentillesse des chinois.
Cerise sur le gâteau à la sortie de la gare routière, une dame toute proprette sur elle nous demande par gestes si nous cherchons un hotel, nous répondons par l'affirmative, tout se goupille
bien jusqu'à ce que nous voyons l'hôtel, sa chambre et sa salle de bain, où pour prendre sa douche il faut mettre un pied de chaque côté du chiotte à la turc, on ne peut pas lui dire que ce
n'est pas du tout ce que nous escomptions, heureusement sa fille un peu plus fine a compris que cela ne nous convenait pas et à ma timide question "un autre hôtel ?" elle nous a fait signe
vers la droite, nous sommes partis sans demander notre reste.
Dans la rue, arborant mon Google traduction demandant "Où UN BON HOTEL ?" On a fini par trouver ce que nous espérions, le bon hôtel où prendre le repos mérité avant d'affronter demain
de nouvelles aventures vers JINGHONG.
À SUIVRE .../...
A LA RECHERCHE DE L'HÔTEL PERDU !
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, hier c'était de la rigolade, 6h30 pour faire 235 km une promenade de santé, tant le bus était beau on aurait cru que que c'était la sortie
du 3ème âge des joyeux retraités de Ventalon en Cévennes, Dominique arborant sa plus belle indéfrisable aux reflets bleutés et moi ma casquette Ricard et ma veste pleine de poches !
Le bus était aussi bon que le revêtement des routes, un vrai tapis à côté des trous de la veille, pas un bagage sous les pieds et la place pour allonger les jambes, un vrai luxe, on n'aurait
pas eu un arrêt chiottes à dégueuler et un contrôle de police soupçonneux on aurait oublié qu'on était en Chine !
Nous sommes passés dans des paysages montagneux de toute beauté avec des cultures en terrasses, des plantations d'hévéas pour une fois toute propres et enfin de théiers en espaliers, depuis
le temps qu'on les attendait ceux là ils sont enfin là : le thé du YUNNAN sous nos yeux émerveillés et non dans nos tasses matinales à Leyris.
Donc un excellent voyage, un peu long mais calme, le chauffeur étant des plus prudents roulant entre 40 et 60 km/h avec une pointe à 80 sur l'autoroute finale. Sécurité avant tout, on nous
encourageait à mettre la ceinture dès le départ on l'a gardéè pendant tout le voyage, pas comme le conducteur qui ne la mettait qu'à la proximité des fameuses prises en photo dont on a
précédemment parlé.
Qui plus est, et c'est rassurant pour nous, la police dans le YUNNAN ne tolère pas les bus surchargés, et à quelques exceptions près c'est respecté, on est loin des bus vietnamiens où l'on
considère qu'un bus n'est jamais plein et qu'il y a toujours un moyen d'en coller un de plus dans le couloir ou ailleurs.
Je disais à quelques exceptions près car la tentation est trop grande de ne pas prendre un ou deux passagers supplémentaires assis à côté du chauffeur, mais l'affaire est bien réglée dès que
le conducteur met sa ceinture, les passagers "clandestins" reculent de concert dans le couloir pour ne pas être pris en photo par les deux flash successifs, bande de voyous !
La journée eut été parfaite si ..... à l'arrivée de la gare routière on avait trouvé aisément un taxi pour nous conduire à l'hôtel que pour une fois nous avions réservé.
L'adresse en chinois était prête et claire, les deux premiers taxis arrêtés n'ont pas eu l'air de savoir où s'était et sont repartis, le troisième a examiné l'adresse sans oublier de mettre
le compteur en marche, a programmé son GPS et a réclamé la somme (dérisoire) de 20 YUANS, pour le principe je manifestais mon désaccord à partir du moment où il avait mis le compteur en
marche je payerai la somme affichée à l'arrivée et il est parti pas aimable.
A un moment, il s'arrête et nous dit qu'on est arrivé et nous montre que c'est par là, le compteur annonce 13, donc j'avais raison, je lui donne 20 et cet enfoiré ne me rend que 5, il a fallu
qu'il me pique 2 YUANS au passage, je ne polémique pas, il faut savoir qu'en Chine les taxis, probablement par sécurité, ne quitte pas leur siège, il ouvre le coffre de l'intérieur et c'est
nous qui devons charger et décharger les bagages, j'avais envie de lui laisser le coffre ouvert pour voir ce qu'il ferait, et finalement j'ai laissé tomber.
On était là dans une belle avenue, sans voir l'hôtel réservé, on s'avance dans la petite rue indiquée par le taxi, il y a effectivement un hôtel mais il ne correspond pas du tout à ce que
nous avons réservé, on entre et à la réception malgré l'adresse ne voit pas du tout où il peut être. Regardant sur la géolocalisation de mon iPod il semblerait être un peu plus loin
près d'un jardin et d'un temple, on roule avec nos bagages dans cette direction en suivant les instructions du GPS et quand il nous dit qu'on est arrivé il n'y a rien qui corresponde à notre
réservation, à chaque présentation de l'adresse mi chinoise mi anglaise, personne ne comprend ni ne connaît, on commence à en avoir marre car avec les bagages même sur roulettes, il fait
chaud à JINGHONG, 31° avais-je lu dans le taxi, nous examinons à nouveau notre GPS qui bien évidemment commence à manquer de batterie quant nous entendons "do you need some help ?" venant de
la part d'une charmante jeune fille, qui a du voir notre mine déconfite, évidemment qu'on en a besoin, je lui montre mon adresse qu'elle programme sur son GPS et nous explique un coup à
droite puis tout droit et vous y êtes, c'est là, que selon ma bonne méthode, je ne la lâche plus et elle nous accompagne par un raccourci à l'endroit où ..... nous avez laissé le taxi et nous
montre un bâtiment flambant neuf que nous n'avions pas vu mais qui pour notre défense n'avait pas l'aspect extérieur d'un hotel, on l'a remercie chaleureusement et à l'accueil j'engueule à la
rigolade les filles de l'accueil en leur disant que nous ne comprenons pas que personne ne les connaisse même juste à côté, elle nous apporte un coup d'eau à boire pour nous remettre de nos
émotions tant on devait paraître épuisés par cette quête du lieu pendant quasiment 45 minutes ! L'hôtel est super, les filles sont sympa et rigolardes, on va rester là pendant 4 nuits !
À SUIVRE .../...
Bien que le feed back soit quasi nul à propos de mes écrits, à part deux fidèles qui se reconnaîtront, je vais continuer à écrire mes élucubrations habituelles en me disant que si elles
n'intéressent pas grand monde, elles me permettront au moins d'avoir un peu de saines lectures lors de mes longues soirées cévenoles et elles me remettrons en mémoire les bons moments passés dans
ce pays.
Bizarreries chinoises ou chinoiseries bizarres : quelques bizarreries relevées ça et là !
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Comme nous l'avions déjà vu à TAIWAN, les Chinois aiment bien faire de la gymnastique dans la rue le matin avant d'aller
travailler ou de la danse rythmique le soir avec la musique à fond avec un pas qui ressemble fort au madison de notre jeunesse, ce sont souvent en majorité des femmes dans la force de
l'âge. Mais encore plus surprenant, ce genre de pratique peut se faire en
face la porte de la boutique qui n'est pas encore ouverte le matin. A JINGHONG, j'ai un peu honte à le dire mais quasiment de mon lit je les vois s'agiter de bon matin. Ca commence par un
breafing, le personnel, dans ce cas une bonne douzaine de personnes, est aligné en 2 rangs d'oignons face à face écoute ce que je pense être des recommandations motivées et matinales
émanant de la chef qui se trouve au milieu, tout le monde opine et écoute sagement pendant 5 minutes environ, ça se termine par un salut bien incliné à l'asiatique, puis deux rangs se
forment face à la chef, on met la musique et on suit, avec plus ou moins d'entrain et de grace selon les individus, la gymnastique indiquée par la chef. Cela dure à nouveau 5 bonnes
minutes puis ce termine par un salut bien bas à nouveau et tout le monde entre dans la boutique en un rang bien formé.
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Je remarque qu'il y a de nombreuses pharmacies et des genres de dispensaires où toutes portes ouvertes, on peut apercevoir
des lits avec des gens , a priori pas agonisants, allongés sous perfusion, seul un muret les sépare de l'agitation de la rue, on suppose, que par ce biais on administre les médicaments
que nous en Europe nous absorbons par voie orale, cette supposition demande à être vérifiée, tout avis médical sera le bienvenu.
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Incroyable mais vrai, mais j'ai vu un homme se couper les poils du nez au coupe ongles assis sur sa moto en se regardant
dans le rétroviseur !
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Autre particularité chinoise, dans les restaurants de niveau moyen, on ne fait pas la vaisselle sur place, le repas terminé
on entasse tout en vrac dans des caisses en plastique qui sont prises en charge par des entreprises de nettoyage qui les rapportent ensuite dans le même genre de caisses toute propre et
sous plastique correspondant au couvert pour une personne : un verre, une tasse, un bol et une assiette donc avec en plus les baguettes préemballées et jetables on a un sentiment
d'hygiène rassurant.
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Curieusement les très jeunes enfants portent souvent des culottes fendues à l'arrière, ce qui permet probablement de
réagir rapidement en cas d'un besoin urgent qu'on satisfait souvent dans la rue sans vergogne à la vue de tous.
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Mieux que le payement par contact que nous connaissons en France, les Chinois payent souvent par "flashage" les petites
sommes dans un resto ou un magasin , ils inscrivent le montant sur leur smartphone puis dirige celui ci vers un genre de truc dont j'ai oublié le nom technique propre au commerçant,
flash, montre que le payement a bien été enregistré et c'est fait, c'est assez pratique et surtout surprenant dans des endroits retirés où je suis persuadé qu'il y a peu il n'avait même
pas l'électricité ! Sacrés chinois pendus sans cesse à leur téléphone ou leur smartphone encore plus qu'en Europe, et ce pour toutes les catégories de personnes, c'est comme si Josette,
notre voisine, se mettait au bout du chemin pour téléphoner à l'épicerie du Collet pour passer sa commande !
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Bien que la carte Visa ne soit pas toujours acceptée dans les hôtels et chez les commerçants, (ce qui ne simplifie pas les
choses et oblige à avoir toujours sur soi les d'espèces nécessaires pour assurer le quotidien), il est relativement aisé suivant les endroits de trouver des distributeurs permettant de
s'alimenter en liquidités, ce que nous faisons le plus souvent, mais pour une fois nous voulions changer quelques euros.Nous entrons dans une Banque de Chine en montrant nos billets au guichet, la préposée interpelle un employé qui nous réclame un
passeport pour en faire une photocopie, procédure plus que normal, mais en même temps le vigile en uniforme à l'entrée avec un bâton plus grand que lui pour dissuader toute agresseur,
donne également sa carte d'identé, tiens me dis je il a besoin d'une photocopie pour lui et profite de la photocopieuse. Nous attendons qu'on nous appelle au guichet et toujours via Google traduction en me rendant la photocopie de mon passeport, nous dit
que cela posera moins de difficulté si on fait la transaction au nom du vigile dont elle a la photocopie de sa pièce d'identité ...... C'est à ni rien comprendre, je suppose qu'en faisant
l'opération au nom d'un quidam cela lui simplifie la vie, probablement moins de paperasses à remplir que pour un étranger*, incroyable dans un pays aussi surveillé que la
Chine
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Il doit y avoir en Chine un problème de circulation de faux billets car systématiquement tout billet de 100 Yuan ( la plus
grosse coupure en circulation environ 13€ !) également appelé renminbi chinois est palpé et examiné à la loupe quand il n'est pas passé dans une machine détecteur de faux, sachant cela,
on se demande bien quel étranger doit accepter les propositions de change faites, au vu et au su de tous, par de femmes juste devant l'entrée de la Banque de Chine de KUNMING, il faut
être un peu "nanard" pour prendre ce risque quand on sait que tant de faux billets doivent circuler !
* A propos d'étranger, nous sommes enfin parvenus à savoir comment on dit "français "en chinois, ils ne comprennent pas "FRENCH" évidemment, le moyen mémo technique que nous avons trouvé pour
s'en souvenir il faut penser au "fagot" (de bois) en rajoutant un soupçon de "À" sur la fin donc "FAGOT..àa" et ils savent d'où l'on vient sans nous parler nécessairement de Zidane, encore que
.....cela fera prochainement l'objet d'une petite anecdote.
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De deux choses l'une ou l'espérance de vie en Chine est inférieure à 70 ans ou c'est un pays particulièrement social ....
car lorsqu'on a plus de septante ans beaucoup de sites sont gratuits ou font l'objet d'une réduction conséquente même pour les étrangers, incroyable, alors pour parodier l'ami
Brassens je présente mon passeport "plus ostensiblement qu'en enfant de chœur porte le Saint Sacrement" et je passe gratos en faisant semblant de ne pas comprendre, évidemment, ce que dit
la caissière chinoise du genre : 他不是那個年齡的人!**
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Dominique et moi avons été très surpris de la qualité et de la propreté de l'hébergement en Chine, pour un prix
correspondant à celui d'un hôtel de passe en France (je suppose, bien sûr) nous avons eu des hébergements splendides avec des draps et du linge de bains immaculés avec en plus fourniture
quasiment systématique de condoms !!
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Est ce dû au fait d'avoir souffert de la faim à un moment de leur vie ou pour impressionner la galerie, les Chinois au
restaurant commandent beaucoup plus qu'ils ne peuvent manger, il en résulte en fin de repas un gaspillage que personnellement je trouve choquant.
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Les Chinois, quand ils ne les mangent, pas aiment bien les chiens, particulièrement en ville le caniche est sans
contexte une valeur sûre en ce moment et souvent ils leur imposent des vêtements qui les ridiculisent et les obligent à longer les murs tant ils ont honte d'être ainsi
affublés.
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Ici en Chine les lustrines ont toujours cours, pour un oui ou un, femmes ou hommes en portent pour protéger les manches
de leurs vêtements, principalement chez les commerçants ou les gens de cuisine, c'est sûrement pratique mais un peu surprenant quand on sait qu'en France on a abandonné cet accessoire
vestimentaire depuis belle lurette.
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Un autre truc qui me fait sourire à chaque fois c'est, toujours par souci de protection, le port par les hommes de
tabliers souvent fleuris et de forme féminine qu'en France tout homme soucieux de sa virilité se refuserait de porter : un tablier pourquoi, on en porte bien en cuisine, mais pas de
ce genre et cette forme, on a sa dignité quand même, il vaut mieux être plein de "bougnettes" que d'avoir l'air d'une pédale, comme dirait la tante de Dominique !
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Petite anecdote du jour en bonus : Pour la grande fierté des parents, Dominique et moi nous émerveillons chaque fois de la beauté des bébés chinois, on y va de quelques
gratouillis sincères et gousi-gousi affectueux, à un moment on se sent obligé de deviner par geste l'âge du bébé, et généralement on ne se trompe pas mais aujourd'hui à chaque fois que je
faisais un chiffre avec les doigts oscillant entre 1, 2 et 3 la maman pourtant très fière qu'on s'intéresse à son rejeton disait NON, c'est alors que Dominique me dit "arrête elle va
croire que tu veux l'acheter !" Gros éclat de rire, partagé par la maman qui évidement n'avait pas compris !
** il ne fait pas son âge le bougre !"
À SUIVRE .../...
JINGHONG "la méridionale"
Ayant eu notre soûl de voyages en bus, nous décidons de nous calmer un peu à JINGHON car cette ville a l'air de s'y prêter par son climat, son ambiance méridionale, ses terrasses de café, ses
restaurants en plein air, donc nous remplaçons les km en bus par les km à pieds dans une ville en fin de compte de taille assez réduite.
Et là je vais faire ce que je sais le mieux faire en vacances GLANDER assis à une terrasse et regarder s'agiter autour de moi un autre monde que celui que je côtoie d'habitude : un vrai
plaisir dont je ne m'en lasse pas.
Sous un prétexte ou un autre, moi qui suis plutôt d''un naturel réservé, je branche mes voisins quand je sens qu'un certain courant peut éventuellement passer, c'est ainsi que je me suis
surpris à lier conversation avec mon voisin de table coréen en villégiature hivernale à JINGHON pour 3 mois comme tous les ans pour fuir comme nous la rigueur de l'hiver.
Il me décrit avec délice les charmes de cette ville, son climat, la qualité exceptionnelle de son eau (la meilleure de Chine me précise t il) et sa douceur de vivre, c'est ce qui explique que
cette ville soit autant prisée par les Chinois fortunés, c'est en quelque sorte la côte d'azur chinoise ..... sans la mer !
Il a une petite cinquantaine et semble déjà à l'abri du besoin puisqu'il me dit ne plus travailler, être perpétuellement en vacances (!) évidemment il n'est pas à l'hôtel mais a son propre
appartement dans une partie résidentielle de la ville, on parle du prix de l'immobilier pour 100 000 $ on a ici un 100m2 luxueux et la conversation avançant il me révèle avoir 30 appartements
et m'écrivant son e-mail sur un bout de papier il me dit (après avoir demandé son accord à sa femme assise en face de lui) "la prochaine fois que vous venez à JINGHON, vous n'allez pas à
l'hôtel je vous en prête un !"
Évidemment il connaît la France et Paris, et moi d'ajouter, en connaissant la faculté d'accueil des parisiens "ça s'est bien passé à Paris ?" Il me dit oui à part qu'à Montmartre il s'est
fait détrousser par un black, bien sûr incapable de porter plainte auprès de la police il a laissé courir, avec humour il me dit avoir considéré cette mésaventure comme une "donation" et moi
d'ajouter tout penaud, confus et gêné en tant que français qu'un tel problème lui soit arrivé dans mon pays, "une donation, certes,.... mais sans reçu" ça l'a bien fait rigoler et nous nous
sommes quittés comme cul et chemise.
Je l'ai déjà dit, depuis notre arrivée nous n'avons croisé que très peu d'occidentaux, et cette fois ce sont deux nord-américains assis à la même terrasse de café qui nous branchent, tout
surpris de trouver deux européens, ils voyagent 3 mois, après un mois à NICE (France) un mois à LUANG PRAPANG (LAOS) que comme nous ils apprécient beaucoup, ils se retrouvent à JINGHONG en
route pour aller rendre visite à leur fils qui vit et travaille à KUNGMING, et d'ajouter, en me tendant sa carte et nous prenant en photo, comme vous semblez bien élevés, ne pas avoir
de problème de drogue (sic) vous êtes les bienvenus chez nous dans le Minnesota ! Voilà en deux coups les gros des vacances assurés à moindre coût, seulement parce qu'on a l'air sympa .....
surtout moi, juste pour faire râler un peu Dominique !
Visite du parc botanique, d'un ou deux temples (on n'est pas loin de la Thailande et de la Birmanie) de bonnes bouffes le soir en plein air et le temps est passé tranquillement et nous
sommes prêts à prendre le bus qui doit nous ramener sur KUNMING où Dominique doit acheter du matos de peinture.
J'oubliais JINGHONG est également réputé pour son marché du Jade mais cela fera l'objet d'une autre petite anecdote, donc ......
À SUIVRE .../...
Y A LONGTEMPS QU'ON N'EN AVAIT PAS ENTENDU PARLER DE CELUI LA !
De part sa proximité avec la Birmanie JINGHON a un marché important pour le jade, dans une rue, c'est boutique sur boutique avec des objets et bijoux splendides voisinant avec de la
bimbeloterie pour touristes, pour les belles choses les prix sont relativement élevés et à mon avis justifiés.
Nous ne cherchons rien de bien spécial sauf un petit morceau de jade avec une forme précise pour remplacer une perte sur un bijou de famille, cela s'avère être chose impossible car toutes les
pièces à la vente sont déjà mises en forme et ces dernières ne correspondent pas à ce que nous cherchons, il y a bien eu une jeune femme qui était prête en faire usiner une mais le prix était
loin de ce que nous escomptions mettre.
Le lendemain en allant acheter nos billets de bus pour KUNMING nous repassons dans la rue et nous arrêtons devant une boutique que nous avions repérée la veille tenue par des birmans mais où
l'activité était telle que nous avions pas pu demander les renseignements désirés.
Cette fois la boutique est vide de clients et les 3 employés sont en train de mettre un peu d'ordre dans le bordel qui règne sur le lieu alors que dans les autres boutiques tenues par les
Chinois tout est nickel chrome.
Par bonheur l'un d'eux parle anglais et à la différence des chinois précédemment contactés, il comprend plus que rapidement ce que nous recherchons.
Avant tout il convient de décrire notre interlocuteur, il est habillé à la birmane, c'est à dire d'un T-shirt sur un sarong ceignant un ventre protubérant, mais là n'est pas le pire, son
sourire s'ouvre sur une dentition pourrie par le bétel et du côté droit on voit visiblement qu'à midi il a mangé de la salade !
En deux coups les gros, il sort d'un sac quelques pièces en vrac et en dessertissant une bague, il nous trouve dans les dimensions, la forme et l'épaisseur ce que nous recherchions, le plus
facile était fait car il restait maintenant le temps de la négociation.
Négocier avec un birman en Chine c'est un peu comme négocier avec un juif aveyronnais ! Il offre un prix, je lui en propose un peu plus de la moitié, je sens alors qu'à ce prix on est loin de
faire affaire, il m'en propose un autre un peu plus proche du mien, je lui demande de faire encore un effort et il me donne un prix au dessous duquel j'ai le sentiment qu'il ne descendra plus
et cela se confirme et c'est là que je sors mon va-tout "nous sommes de pauvres français, vous savez, la France le pays de Zidane, je vois dans ses yeux passer un éclair, il se fout que
Zidane soit français mais qu'en revanche qu'il soit musulman ça change tout, c'est un bon point pour lui et pour moi, nous étions tomber sur des birmans rohingas, et là, c'est la rigolade qui
prend le dessus sur la négociation, ayant obtenu ce que je désirais (-33% !) on parle foot, du Real Madrid et je lui dis que Benzema qui joue à Madrid est également musulman et français et
qu'il devrait nous faire un escompte supplémentaire le mec est plié en quatre et appréciant ma manière de négocier, à la rigolade non seulement il s'aligne sur mon prix mais en plus, au
mécontentement (non feint) de son collègue qui était resté en dehors du marchandage, il donne à Dominique une petite bague supplémentaire tellement il a bien rigolé et tout se termine dans la
bonne humeur et une photo, il est conscient de sa dentition pourrie et il ne sourit pas, vous ne verrez donc pas le restant de salade de midi !
Merci ZIZOU !
On a vraiment passé un bon moment et en plus on a trouvé ce que nous n'escomptons plus trouver.
À SUIVRE .../...
LES DERNIERS PÉTARDS CHINOIS !
Nous pensions partir vers le Vietnam en bus (encore 8 heures !) mais une petite de la réception quand on lui a demandé où il était possible d'acheter les billets de bus sans aller à la gare
routière nous a dit qu'elle était originaire de cette région frontalière et qu'il serait plus judicieux de faire comme elle et de prendre le train pour atteindre HEKOU en seulement 5h30, elle
nous a convaincus et nous voilà partis pour la gare ferroviaire pour acheter les billets pour le surlendemain.
En 2014 un attentat a été perpétré dans cette fameuse gare par des ouïgours musulmans séparatistes, il en a résulté 29 morts et depuis la gare fait l'objet d'une super protection, ici ce n'est
pas l'état d'urgence mais carrément l'état de guerre.
Au beau milieu de la cour il y a une automitrailleuse ou quelque chose de ce genre, n'ayant pas fait mon service militaire je ne suis pas trop spécialiste de ce genre d'engins, toujours est il
qu'il est noir, qu'il fait peur et doit normalement décourager toute nouvelle intervention.
En plus de cet engin, aux quatre coins de la cour, il y a des guérites surélevées d'où quatre gaillards également vêtus de noir et armés jusqu'aux dents surveillent avec un sérieux effrayant
l'ensemble du lieu. Tout le monde le sait, dans l'ensemble, les Chinois, sauf dans certaines régions, ne sont pas très grands, mais là, ceux qui assurent la garde font minimum 1,85 m et dans leur
harnachement guerrier sont baraqués à faire peur.
J'ai voulu discrètement faire une petite photo souvenir du lieu quand un individu s'est dirigé vers moi, pour couper court à toute discussion, en me tenant le ventre pour mieux me faire
comprendre, je lui ai demandé où étaient les toilettes et je m'en suis bien tiré comme ça et ne suis pas prêt à renouveler l'opération.
Rien que pour accéder aux guichets de vente des billets, il a fallu passer par plusieurs contrôles avec détecteurs, il faut dire que dans cette gare il y a un monde fou à "la mesure chinoise"
entre ceux qui achètent les billets, ceux qui sont sur le départ, ceux qui attendent, ça grouille de tous les côté.
En résumé, cette gare n'est pas un endroit où l'on a envie de s'attarder et les billets en poche nous en sommes partis rapidement.
Nous y sommes revenus le jour du départ où après les contrôles habituels, il y a une immense salle d'attente où règne une organisation diabolique, les trains sont annoncés longtemps à l'avance au
dessus de portes fermées, une demi heure avant le départ les portes s'ouvrent, tout le monde s'aligne dans le calme et progresse sous l'autorité de contrôleurs qui au coup de bâton sur les
grilles donné par la super chef bloquent l'entrée pour éviter l'engorgement vers les quais, un autre coup sur les grilles et ça repart.
Ce train n'est pas le splendide "TGV" que nous avions précédemment pris mais un train à l'ancienne avec couchettes ou places assises, nous avons opté pour les places assises sans compartiment,
nous avons la chance de n'être que deux sur la banquette au lieu de trois comme à côté. Le train est bondé mais relativement calme, les gens sont surpris une nouvelle fois de nous voir là.
Nous avons face à nous deux hommes assez simples mais sympa de prime abord, l'un des deux est plutôt rigolard malgré des apparences plutôt rudes, s'agit il d'un petit couple, pourquoi pas,
mais on ne le saura jamais.
Malgré la barrière de la langue, tout est prétexte à rigolade, d'autant que dans le wagon des bonimenteurs en costumes qui travaillent dans le cadre des chemins de fer font la promotion de divers
produits qui vont des prunes en sachets, en passant par les ceintures et les brosses à dents, ça met un peu d'ambiance. Nos voisins ne parlent pas anglais mais par le biais de Google traduction
je leur dit que nous sommes français. Le plus rigolard des deux me fait comprendre que vu ma forme il aimerait bien connaître mon âge, c'est la voisine du bout qui parle anglais qui nous le dit,
je lui dis et bien évidemment il n'en croit pas ses yeux et c'est encore un prétexte à rigolade par le biais de la voisine qui assure la traduction.
Le train est loin d'être une bombe, sa vitesse nous permet de jouir des paysages à notre aise. Plus nous approchons de la frontière plus le train se vide peu à peu, tandis que lors des précédents
arrêts, il en montait autant qu'il en descendait, nos voisins nous quittent à l'avant dernière station après nous avoir chaleureusement salués.
HEKOU est la ville frontière avec le Vietnam, elle fait face à la vietnamienne LAO CAI, tout le monde descend et nous comme il se doit nous avons encore eu droit à un petit contrôle juste avant
la sortie avec prise en photo de nos passeports à l'aide d'un smartphone, bon courage à celui ou celle qui aura à classer toutes les photos prises lors de notre séjour.
Tout roule comme nous le voulons, à la sortie sans attendre, un taxi nous propose pour un prix raisonnable de nous emmener au poste frontière distant de quelques kilomètres de la gare. Le passage
de la frontière se fait sans encombre avec néanmoins un examen plus que scrupuleux et un peu long de nos passeports.
Côté vietnamien, ils sont pour une fois un peu souriants et aimables et nous voilà une nouvelle fois au Vietnam où le problème de langue bien que toujours existant ne se pose plus de la
même manière, en deux coups les gros on change de l'argent, on va à l'hôtel qu'on avait repéré, on organise notre départ pour le lendemain en bus, on se tape une bonne bière ENFIN EN TERRASSE au
bar du "TERMINUS" qui jouxte le restaurant "LE BORDEAUX" face à la gare de chemin de fer de LAO CAI, on se sent comme à la maison ou presque, le problème d'Internet qui nous avait pris tant de
temps en Chine est réglé en un quart d'heure, nous voilà à nouveau prêts à partir pour de nouvelles aventures dans un pays que nous connaissons et aimons bien, nous reprenons nos repères, nos
réflexes, les quelques mots de vietnamien que nous connaissons nous reviennent ainsi que l'ambiance et les bruits typiquement vietnamiens, je vais pouvoir à nouveau "boxonner" les petites
vietnamiennes qui n'attendent que ça pour rigoler.
De ce séjour de 30 jours en Chine il ne va rester maintenant que de bons souvenirs et ces quelques lignes qui à aucun moment ne se seront voulues être un guide de voyage ou un roman, ni une
approche sérieuse de la découverte d'un pays, où je savais que cela n'allait pas être évident de voyager, mais seulement une mise sur papier de remarques non sérieuses et de ressentis purement
personnels et qui bien sûr n'engagent que moi !
FIN DE L'ÉPISODE CHINOIS
N.B Quand nous sommes partis de Paris les "lecteurs-correcteurs" des manuscrits étaient en grève, au vu des quelques fautes d'orthographe qui peuvent subsister dans mon récit, ...... ils le
sont peut être encore !