SINGAPOUR/THAÏLANDE/LAOS/VIETNAM

Cela va faire un peu plus de deux semaines que nous sommes partis il est temps de faire un petit compte rendu de ce début de voyage.

Nous sommes donc partis pour Singapour la veille de Noël par la QATAR AIRWAYS, voyage un peu long mais sans problème avec une escale, en pleine nuit comme il se doit, à DOHA où la WI-FI nous a permis d’envoyer quelques mails pour souhaiter un Joyeux Noël aux amis que nous avions laissé en France. Belle compagnie aérienne où le service, l’accueil et la nourriture sont impeccables, on ne nous même pas demandé si nous étions des supporters du PSG pour nous servir un peu d’alcool en mangeant, donc rien à dire si ce n’est des compliments.
A notre arrivée à Singapour nous connaissons le mode d’emploi, le métro (MRT) n’a aucun secret pour nous d’autant que nous savions qu’une nouvelle station encore plus près de notre hôtel s’était créée depuis notre dernier passage il y a deux ans, mais ça va tellement vite à Singapour que nous ne savions pas qu’il était en train d’en créer encore une autre encore plus près ………… juste en bas de l’hôtel, travaux pharaoniques devant durer jusqu’en 2017 là on était un peu moins ravis car qui dit travaux de cet ordre dit chantier plus que bruyant toute la journée,  quand on sait le rythme de travail des asiatiques nos oreilles n’ont pas eu beaucoup de repos, heureusement ils ne travaillent pas encore la nuit, mais ils travaillent le dimanche, bien que nous soyons attaché à cet hôtel qui est bien placé, nous envisageons de poser nos sacs ailleurs au retour.
L’âge aidant et le brusque changement de climat n’ont pas contribué à faciliter l’accoutumance au décalage horaire, nous avons trainé notre misère pendant quelques jours avec des horaires de vie se situant entre ceux de la France et ceux de Singapour, heureusement cela ne nous a pas coupé l’appétit, c’eut été dommage depuis qu’on rêvait de la « bouffe » à Singapour, là c’est comme le métro on a nos habitudes et elles ont été vite

 

 

 

 

 

 

reprises d’autant plus facilement quand on sait qu’en Asie on peut manger à tout heure sans problème, à nous les salades de papaye verte, les satays, les ailes de poulet rôties, les liserons d’eaux à la sauce d’huître, tout cela arrosé d’une bonne tiger bien fraiche, de grands moments  que nous évoquions déjà à Leyris, c’st terrible de sortir de table en pensant déjà à ce qu’on va pouvoir manger la prochaine fois, seule la nourriture asiatique provoque chez nous cette réaction quand même un peu anormale.
Beaucoup de monde sur Orchard road (Champs Elysées de Singapour) où se retrouvent toutes les boutiques de luxe et les grands centres commerciaux de luxe, un peu trop de monde à notre goût, mais à Singapour il suffit de s’éloigner de cette partie centrale pour se retrouver dans d’authentiques quartiers chinois ou indiens où il y a juste le monde qu’il faut pour créer l’ambiance dépaysante recherchée. Et toujours dans la propreté et le bon ordre, on a quand même remarqué qu’il peut arriver à certains délinquants de traverser la rue quand le feu n’est pas au vert pour les piétons, ce qui n’était pas envisageable il y a …. 30 ans, mais le chewing gum est toujours en vente interdite, il ne faut pas exagérer.
Comme il se doit nous avons eu droit à quelques bonnes pluies et quand il pleut à Singapour, il pleut, comme dans les Cévennes mais plus chaudement et moins longtemps.
Pour nous sortir un peu de la ville nous avions décidé de faire un petit tour au Zoo dont nous gardions un bon souvenir de notre premier passage ici, ça s’est résumé à un aller-retour car lorsque nous sommes arrivés il y avait plus d’ une heure de queue que nous n’avions pas envie de faire, il aurait fallu acheter les billets par Internet nous a-t-on dit, alors nous sommes revenus par le chemin des écoliers en métro qui dans cette partie là est aérien et nous a permis de constater que très rapidement la végétation reprend ses droits et que la jungle est à la porte de Singapour, incroyable, ce n’est pas le même

 spectacle que celui qu’offre le RER pour aller à Roissy qui donne une première image bien déprimante surtout en cette saison  quand on descend de l’avion,  nous avions oublié cela depuis que nous habitons dans les Cévennes.
Quatre nuits à Singapour c’est amplement suffisant et nous allons la quitter pour Bangkok la bruyante, la crasseuse mais là encore c’est la bouffe et ses piments qui nous poussent à revenir.
… /… A SUIVRE !

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Après quelques semaines de voyage, nous sommes donc arrivés à LUANG PRABANG et je serais tenté d’ajouter « ENFIN ! » car certes la THAÏLANDE est loin d’être inintéressante, mais quel tourisme de merde principalement dans les villes où les avions peuvent vomir directement (Bangkok, Chiang Maï) les vieux cons, sans escale du tarmac au bar le plus proche ! Je conseillerais aux agences de voyage de prévoir à court terme un accueil spécial chaise roulante pour les encourager à revenir encore plus vieux et plutôt que de faire un descriptif des choses à voir, de mettre en ligne le prix des bières, des putes et des contre façons.
Tout cela pour dire que nous ne reviendrons pas en Thaïlande malgré la gentillesse des thaïs ou alors en essayant de trouver des endroits non pollués par ce tourisme en quête d’un hiver au chaud bon marché, vu notre âge et notre démarche nous pourrions être assimilés à cette masse, mais nous on fait semblant de s’intéresser à d’autres choses que les bières et on cherche un peu à trouver des endroits où ils ne sont pas, c’est pourquoi nous avons bien aimé SUKHOTAI où en enfourchant une bicyclette on a pu se promener tranquilles dans un site de temples particulièrement mis en valeur, nous avons bien aimé également la tranquille LAMPANG où nous avons loué une moto pour aller voir une réserve d’éléphants où ces derniers montrent tout ce qu’ils peuvent faire :  travailler, peindre, se coucher, se rouler par terre les pattes en l’air, impressionnant, comme les autochtones, nous applaudissions à chaque exploit, comme nous étions venus « en candidats libres » nous avons pu assister au show 3 fois de suite.

Alors que tout le monde était parti nous nous sommes installés tranquilles pour que Dominique puisse faire quelques dessins des pachydermes se reposant entre deux prestations, bien installés un peu en hauteur, moi je prenais quelques photos et Dominique croquait et c’est là que
nous avons frôlé le drame, le spécialiste du lancer de baballe, que nous avions pourtant applaudi de bon cœur, probablement n’appréciant qu’on parle de lui en le qualifiant de pachyderme (mot qu’il ignore probablement ou qu’il assimile à une insulte) ou las d’être croqué par Dominique, a sans qu’on s’y attende,   projeté sur Dominique d’un coup de trompe magique un morceau de canne à sucre heureusement évidé et bien entamé dont il se régalait, l’atteignant à la tête, fort heureusement la surprise a été plus importante que le dommage.
 Malgré sa dextérité nous n’avons pas applaudi et nous sommes partis pour lui faire comprendre que ce ne sont pas des choses à faire à de gentils touristes.
A LAMPANG nous avons également fait un tour de calèche qui même pour les thaïs reste un moyen de locomotion en ville.

La liaison entre les différentes villes se fait en bus à deux étages super modernes sur des autoroutes excellentes droites mais vite monotones, nous n’avions pas pris la compagnie « VIP » de bus où il y a une hôtesse de bord déguisée en hôtesse de l’air et  un conducteur dont l’uniforme n’a rien à envier à celui d’un commandant de bord d’ airbus A-380.

CHIANG MAÏ, où nous n’étions jamais allés, nous a fortement déçue, non par sa vieille ville qui demeure un lieu de promenade splendide et tranquille mais le charme disparaît vite dès que l’on se retrouve dans la ville moderne où la faune touristique ressurgit avec ses bars, son bruit et ses étals de merde. Nous avons eu la chance de trouver un hôtel sympa et calme. Nous projetions de rester un peu plus longtemps dans cette ville mais nous n’avons pas donné suite à cause de cette abondance de tourisme pourri.

En fait, le seul bon souvenir de cette ville a été d’y arriver en train à partir de LAMPANG, un grand moment de ponctualité, j’explique : on ne vend pas de billet la veille du départ on conseille seulement de venir une heure avant l’heure prévue du départ, le lendemain tu comprends, car le train que tu projetais de prendre a plus d’une heure de retard annoncé, qui se termine en fait en presque 2 heures, conclusion, tu prends le train d’avant à l’heure du train d’après, logique ! En gare de LAMPANG on double les machines, et c’est justifié car même avec deux machines, la côte est dure à monter, ce qui donne le temps d’apprécier le paysage et les belles petites gares proprettes et toute fleuries que l’on traverse, dès que le plus dur est fait, on enlève une machine et c’est reparti à fond les manettes (60 km/h ?) avec les cahotements et les bruits « à l’ancienne » que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître,…… la bohème, la bohème,… je m’égare ! Je ne parle pas des escarbilles car elles sont absentes en raison de la traction qui se fait au diesel et non à la vapeur, …. Ça manque un peu pour parachever le spectacle.

De CHIANG MAI nous sommes partis pour CHIANG RAI à quelques heures de bus toujours par l’autoroute, là l’éloignement de l’hôtel que nous avions choisi sur internet, nous a poussés très rapidement à louer une moto, CHIANG RAI est moins fréquentée par les touristes, donc un peu plus calme ce qui nous ravit le cœur, nous y sommes restés 4 nuits, nous avons rayonné autour avec plus ou moins de bonheur : OUI pour les éléphants et les plantations de thé en terrasse, NON pour la ville frontière avec la Birmanie qui n’est qu’un vaste marché duty free pour les touristes de tout poil. A part le côté mythique du lieu, le fait de longer le Mékong, ce côté du triangle d’or ne présente pas un intérêt majeur, c’est pourquoi de retour en ville nous décidons de partir pour le Laos le lendemain avec l’impression d’avoir tout vu ici. Et là,
enfin un bus pourri sur des routes humaines, à travers paysages diversifiés qui commencent à sentir bon le voyage hors des hordes que nous aimons bien. On arrive relativement tôt à la frontière, on traverse le Mékong et nous voilà au Laos en train de boire notre première bière LAO qui n’a rien à envier à la SINGHA ou la CHANG de son voisin.

Un hébergement pourri mais accueillant avec une mamie qui parle le français du temps des colons et non pas celui des marchands du temple, en deux coups les gros elle nous organise notre descente en bateau vers LUANG PRABANG, la réservation de l’hébergement à l’étape qui s’impose au milieu (PAKBENG) les sandwiches du lendemain et si on voulait le repas du soir, quelle vedette, à chaque fois elle ouvre le tiroir caisse et elle rigole.

A NOUS L’AVENTURE ! C’était innocemment oublier que seuls les touristes font ce trajet en bateau, pas fous les laos, ils préfèrent la route, ça va plus vite et c’est plus confortable, le lendemain selon les instructions de mamie lever aux aurores, petits déjeuners sur place GLING ! (bruit du tiroir caisse) et en route pour les bateaux, là le bateau est déjà bien rempli, les meilleures places occupées, elles sont numérotées et nous « bad luck ! » nous sommes au fond tout près des moteurs, et nous savions par expérience que cela devient rapidement insupportable au long des 7 heures qui sont nécessaires pour atteindre Pakbeng, filou comme je suis, tandis que Dominique garde nos places attribuées, je me tiens un peu loin en espérant que quelques  places un peu meilleures subsisteront au moment du départ, ma patience est bien récompensée car à un moment l’assistant du pilote a dit que les places libres pouvaient être maintenant occupées, nous ne nous le sommes pas fait dire deux fois, et on a pu voyager entassés mais sans le vrombissement du moteur.

Le plan de vol initial était le suivant : embarquement 8h30, départ 9h30, mais pour je ne sais quelle raison à 12h30 on était toujours à quai, tous entassés sur ce radeau de la Méduse regorgeant de son lot de touristes de toutes les nations, mais surtout celles qui sont assoiffées,  je citerais au hasard, australiens, polonais bedonnants et pour une fois les français sont ceux qui se tiennent le mieux, même si en montant sur le bateau un « Putaingue » sonore échappe de la bouche d’un toulousain qui découvre avec stupeur ce qu’il va avoir à subir pendant 7 heures. A treize heures le capitaine monte à bord et sous les applaudissements met le moteur en marche.

Et là, la monotonie s’installe avec pour seules distractions les touristes qui prennent des photos à tout va dès qu’une barque surgit ou qu’un pécheur lance son filet ! S’ils pensent revendre leurs photos à Magnum, c’est trop tard, l’aventure n’est plus là ! Donc 7 heures après, les mêmes touristes qui sont montés redescendent en quête d’une guest-house à la lampe électrique car la nuit est tombée, nous c’est réservé et mamie n’a pas menti elle est près de l’embarcadère mais elle ne nous avait pas dit qu’elle n’était pas 5 étoiles, on ne lui en voudra pas, on s’en accommodera. Force est de constater qu’en Asie même dans les endroits pourris, il y a la WI-FI, quelle leçon pour la France où il faut aller dans un Mac Do pour être connecté !

 Petite nuit dans un lit où le drap du dessus faisait défaut, par crainte de chopper les puces du précédent occupant, à la guerre comme à la guerre, la serviette de bain a fait office de drap pour la nuit et a retrouvé le lendemain matin son usage normal dans la salle de bains où le réglage de l’eau chaude reste toujours aussi délicat dans ce genre d’hébergement, après avoir échappé à l’électrocution à l’allumage, il convient de mettre le débit de l’eau à son niveau le plus faible pour avoir de l’eau vraiment chaude car sinon si la pression est trop forte elle passe trop vite dans l’appareil et elle est seulement tiède, c’est logique mais il a fallu quelques jours de douche tiède pour comprendre ce principe simple qui relève de la physique élémentaire :  vous avez le choix entre une bonne douche tiède avec une bonne pression ou une douche chaude avec un pipi de chat, à vous de faire le choix en ouvrant le robinet !

Le lendemain le plan de vol était également établi depuis le départ : embarquement 8h30 , départ 9h30 avec pour recommandations essentielles : PRENDRE LE MEME BATEAU QUE LA VEILLE ET REFUSER TOUT DEMANDE DE PAYEMENT SUPPLEMENTAIRE ! Nous avions bien compris et étions prêts à nous battre pour faire respecter nos droits de touristes en déroute. Mais quelle ne fut pas notre surprise en voyant que le bateau n°003 (c’était bien  le nôtre) avait été vidé de tous ses sièges dans la nuit, donc non seulement maintenant on allait voyager entassés comme des bêtes mais en plus avec seulement nos sacs en guise de fauteuil, c’en était trop et là on comprend pourquoi le terme de MUTINERIE existe dans la langue des navigateurs, on était prêts à tous les efforts requis pour faire aventuriers de mes deux, mais il ne faut quand même pas nous prendre pour des cons !

 Alors, récupérant, subrepticement,  nos bagages nous avons changé de bateau malgré l’interdiction, opération d’autant plus facile que nous le traversions pour monter dans le nôtre et nous nous sommes installés sur de bons fauteuils (il faut le dire vite !) dans notre petit coin, espérant qu’ils ne nous jetteraient pas avant le départ.

Cette fois, à 9h30 le bateau privé de sièges (le nôtre au départ) démarre, nous restons à quai, « CONTROLE DES BILLETS ! », est il annoncé, alors là on est bon pour un supplément de tarif pensai je, mais c’était être pessimiste, car en fait ils s’en foutaient complètement,  et on est parti, mais  ils sont quand même arrivés à me faire flipper !

Cette deuxième tranche de 7 heures ressemble fort à la première, on est toujours sur le Mékong ! Mais peu à peu les paysages changent, les rives se bordent de falaises et de montagnes et là, commence le spectacle que nous avions déjà apprécié les années précédentes, GRANDIOSE !,  jusqu’à l’embouchure de la NAM HOU qui conclue le tout en beauté. Nous avons encore plus apprécié car comme nous avions déjà fait cette partie nous avons décidé de voyager « POSH » comprennent les anglophones ou ceux qui, comme nous, ont lors de ce voyage, lu le Prix Femina de Patrick DEVILLE « PESTE et CHOLERA » nous l’avons tellement apprécié qu’à cause de lui nous envisageons sérieusement de retourner à NHA TRANG lorsque nous serons au Vietnam. Petit aparté, nous sommes ravis des liseuses électroniques dont nous nous sommes équipés pour ce voyage, beau progrès qui permet de réduire d’autant le poids de nos bagages (13,5kg chacun au départ, c’est quand même raisonnable pour un aussi long voyage). Et encore bravo la WI-FI qui nous permet de télécharger d’autres livres quand nous le désirons,  de consulter nos mails, de communiquer notre relevé confiance EDF, de payer le premier tiers de l’impôt sr le revenu (pratique mais moins drôle !) et de savoir que NEIL YOUNG donnera un concert dans les arènes de NÎMES le 17 juillet prochain (Ce dernier point m’a réjoui le cœur pour la journée, même si ce n’est pas mon souci actuel à ANGKOR !)

Donc la fin de notre « aventure »sur le Mékong se termine au mieux, ceux qui buvaient la veille continuent à boire, ceux qui photographiaient ne sont pas venus à bouts des Gigas de leur carte mémoire et continuent à prendre les « photos du siècle » et ceux qui faisaient les deux prennent n’importe quoi en photo mais ce n’est pas grave, le tri qui s’impose les occupera ce soir.

La descente du bateau est toujours aussi périlleuse, une planche de bois pourri et étroite qui va du bateau à la berge, les mains vides tout va bien ou presque,  mais chargé d’un sac c’est moins évident, en plus les « indigènes » riraient tellement si tu te cassais la gueule dans la vase, que cela te pousse à mettre toutes les chances de ton côté en étant bien prudent, mais ce n’est pas évident malgré tout, mais une nouvelle fois, nous avons assuré !

…./… A SUIVRE !

NEXT STOP :  LUANG PRABANG !

=======================================================================LUANG PRAPANG

C’est la troisième que nous venons ici, aussi on commence à connaître et à avoir nos habitudes, donc pas de problème, le plus dur était de sortir du bateau, et c’est fait, la pente de la berge à la route est un peu raide mais les sacs à roulettes facilitent la tâche, ça fait retraité en déroute plutôt que  routard mais c’est efficace, d’autant que pour répondre aux persifleurs qui disent « Bouh ! Des sacs à roulettes !  Comme des vieux ! », je leur réponds du tac au tac : sac à roulette certes, mais avec « option  sac à dos »  ça classe tout de suite le bonhomme qu’on n’arrive pas à situer entre le routard et le pantouflard retraité, en sachant toutefois que  cette option « backpacker » n’est utilisée qu’en situation extrême lorsque le sol est tellement pourri que la roulette ne peut plus faire son travail, cette année nous ne l’avons pas encore utilisée et je me demande si Dominique sait encore où se trouvent les sangles.
Donc au rythme du bruit de nos roulettes sur le macadam de Luang Prapang, nous arrivons gaiement à l’hôtel que nous connaissions et avions réservé par AGODA.
Ça aussi c’est nouveau pour nous, avant il fallait subir ce que j’appelais le traumatisme BALAVOINE*, moment le plus pénible des voyageurs non organisés  à savoir : où le bus va-t-il nous laisser, y aura-t-il un tuck tuck prêt à nous emmener pour un prix raisonnable à l’hôtel repéré dans le guide, y aura-t-il de la place dans cette hôtel, sinon la galère commencera malgré l’option « sac à roulettes », d’autant plus pénible qu’il fait chaud et que les plans du guide ne sont pas toujours claires et fiables c’est un risque d’engueulade, même dans les couples les plus fusionnels.
Maintenant grâce à agoga.com ou booking.com, on peut faire des recoupements avec les choix du guide « LONELY PLANET » et les commentaires des utilisateurs de ces sites et grâce à la WI-FI et internet faire la réservation quelques jours avant, ça marche le plus souvent bien qu’on ne soit jamais sûr que les appréciations seront celles qu’on aura lorsqu’on se trouvera dans le lieu.
En l’occurrence, le problème ne se posait pas, on connaissait et on était assuré que notre chambre serait réservée, alors tout allait bien.
La reprise de contact avec Luang Prabang nous a ravi, pour ceux qui ont connu le lieu il y a longtemps, le changement peut être dur à admettre car il y a beaucoup de touristes, mais je dirais que ce tourisme est diversifié et  de qualité dans l’ensemble aussi bien dans la tenue que dans le comportement,  rarement des cris ou des excès de boisson comme nous avons eu à le regretter jusqu’à maintenant, un tourisme abondant mais normal pour un lieu qui à juste titre attire beaucoup de  monde. Les laos sont calmes dans leur vie et les touristes semblent les respecter au moins sur ce point.
La ville est petite et merveilleusement restaurée grâce aux subsides internationaux qui imposent en contre partie un certain respect des traditions architecturales, le mélange de l’ancien et du moderne est souvent un franc succès, tout cela contribue à faire de cette ville un lieu de villégiature plus qu’agréable, les boutiques ne vendent pas que des merdes à touristes, les restaurants sont abondants, jolis et de qualité, il y en a pour toutes les bourses :  des étals de marché où l’hygiène laisse parfois à désirer jusqu’à des restaurants de très hauts niveaux pour accueillir la tranche la plus aisée des touristes. Nous n’avons fréquenté ni les premiers (les intestins de Dominique en gardent un trop mauvais souvenir lors d’un précédent voyage) ni les seconds car ce n’est pas notre budget de voyage, surtout dans un pays où l’on peut excellemment manger pour trois fois rien ou presque.
 En revanche, nous avons découvert un restaurant recommandé par « LONELY PLANET » LE TAMARIN où nous avons fait des repas à se rouler par terre de plaisir, pour moi c’est une grande cuisine faite d’associations de senteurs, d’ingrédients, de piments et de goûts originaux qui la rendent exceptionnelle et qui n’a rien à envier à la grande cuisine française, ce fut un grand moment la première fois pour l’anniversaire de Dominique et la deuxième fois pour la seule raison que c’était tellement bon et qu’on n’avait pas tout essayer la première fois, il fallait y retourner. Mon côté « cocorico » était seulement gêné par le fait que le lieu était « managé » par un hollandais, mais il était tellement efficace, attentif dans ses réservations,  sympa et surtout amoureux de son travail que je suis passé au dessus de mes préjugés au point de le coincer en partant pour lui manifester tous mes compliments.
Dans une telle contexte,  tout s’est bien passé, nous nous comportions plus comme des  expatriés que comme des touristes avides de découvrir des choses nouvelles à tout va pour amortir le prix du billet d’avion, en deux mots : ON GLANDAIT et on était content de ne rien faire si ce n’est de lire, de boire des cafés en terrasse de café  en regardant les autres vivre leur vie. Ca fait du bien de temps en temps au cours d’un voyage de savoir se poser un peu.
Au niveau climatique, le Laos est en ce moment en période sèche, mais curieusement j’ai ressenti un double climat suivant l’heure de la journée : le matin c’est l’automne, la brume monte du Mékong et envahit la ville et il fait plutôt frisquet au point que seuls les touristes sont en bermudas et en T-shirts ; les laos sont couverts comme nous au début de l’automne, mais un peu moins chic : on se protège du froid mais on n’a pas la garde robe adéquat, donc c’est fait de bric et de broc, puis sur le coup de 10 heures le ciel se dégage peu à peu et la température monte rapidement en degré et il commence à faire très chaud, mais une de ces chaleurs sèches qui incite à marcher à l’ombre mais qui n’épuise pas les pauvres occidentaux que nous sommes.
Donc tout va bien à Luang Prapang, seul bémol, on sent souvent (au sens olfactif du terme) que les égouts de la ville ne sont pas encore prêts à accueillir autant de monde d’un coup !

…/… A SUIVRE

NEXT STOP : ANGKOR encore ou encore ANGKOR !


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ANGKOR encore ou encore ANGKOR

Pour cette étape du Laos au Cambodge, pour des raisons pratiques et un peu pressés par le temps, nous avons décidé d’abandonner  bus et bateaux,  et de la faire « JET SET » nous allons  donc prendre l’avion : internet est encore là pour faciliter l’achat des billets, il est bien loin le temps où l’on se trouvait avec des beaux billets d’avion qui évoquaient le voyage avant le départ, maintenant on paye, on vous donne une référence et basta, il suffit d’avoir un passeport au nom de l’acheteur et la référence de l’achat du billet, et on peut se présenter à l’embarquement pour retirer la carte d’embarquement, il paraît même que cette opération peut être faite également par internet, c’est une étape que nous n’avons pas encore franchie ! Préservons un peu de contact humain tant que nous le pouvons.

Quand on a choisi LAO AIRLINE pour voyager que croyez vous que l’’on regarde en premier en arrivant à l’aéroport : l’hôtesse de l’air ou le commandant de bord ? En ce qui me concerne c’est plutôt l’état de la « machine » qui attend sur le tarmac, en l’occurrence c’est un avion à hélices 5 pales qui semble non neuf mais bien entretenu au moins de l’extérieur, j’en vois descendre le commandant de bord qui marche d’un pas alerte vers l’aérogare, j’ai oublié de préciser que c’est le genre d’aérogare où tout se passe en famille pas de rampes d’accès à l’avion ni de bus conduisant les passagers à l’avion.
 En le voyant passer d’un pas alerte, deux idées me traversent l’esprit : il va boire un petit whisky pour arroser le succès de son atterrissage ou l’avion est tellement pourri qu’il va se taper un petit whisky pour se donner du courage pour redécoller, dans tous les cas, pensais je, il va un avoir un coup dans le nez et on va être secoués, courage !

Une pensée encore plus saugrenue me traverse l’esprit en voyant ses chaussures. Comme beaucoup d’asiatiques il est assez petit, mais celui là, non seulement il est petit mais en plus il porte des chaussures noires immenses rebiquant vers le ciel, je me suis dit en  voilà un  au moins qui assure car il n’a pas du oublié que lorsqu’il était petit et qu’il était à bicyclette il utilisait ses pieds lorsque le freinage classique venait à manquer, avec la paire de pompes qu’il a nous voilà donc tout de suite rassurés, il est prêt à palier les éventuelles déficiences mécaniques de l’appareil.

 Mais en fait, ce n’est ni l’avion ni le pilote  qui nous étaient destinés, le notre vient juste de se poser et nous attend pour repartir aussitôt, c’est le même genre que l’autre, mais en un peu moins chic et un peu plus petit, 4 pales seulement par hélice, dans ma tête c’est peut être un petit peu moins fiable, il faut que ça tourne plus vite pour décoller, un peu d’huile suinte des moteurs, pourvu qu’il n’en perdre pas trop en vol et tout ira bien, un bon coup de chiffon à l’arrivée et il n’en paraitra rien.

 En accédant à l’avion mon regard se porte sur un des pneus du train d’atterrissage qui me parait bien lisse, je me rassure en me disant que les 3 autres sont valables et qu’n plus en l’air il n’y en en pas besoin, et que finalement il suffit qu’il tienne au décollage et à l’atterrissage, les autres verront bien après, … à chacun ses angoisses !

Dans l’avion, on sent que l’espace passager des sièges est plutôt calibre asiatique, pour nous ça va, nous avons des places normales, mais deux malheureux se retrouvent au premières places de l’avion, et pour eux ce n’est pas la même chanson, non seulement il faut faire des contorsions pour accéder à sa place,  mais après il est conseillé de ne plus bouger et de ne pas être claustrophobes car on se retrouve les genoux pliés sous le menton avec la paroi juste devant la figure avec une vision quasiment nulle,  comme devant le mur des lamentations, ce n’est être dans la meilleure des situations en cas de problème technique, chacun pour soi qu’ils se débrouillent et finalement ils y sont parvenus, tout est bien qui finit bien, on est prêt à décoller et on a pu arriver à SIEM REAP sains et saufs, malgré une escale prévue nécessitant un atterrissage et un décollage supplémentaires.

Depuis notre dernier passage, SIEM REAP est devenu un aérodrome de classe internationale où l’abondance touristique a imposé  une certaine organisation, l’obtention des visas se fait dans un délai plus que normal grâce à l’abondance du personnel mis en place, si il en faut un, on ne lésine pas on en met 5, notre passeport passe de mains en mains, prend des coups de tampons de tous les côtés et nous est remis plus que rapidement, rien à dire, seul le sourire de celle qui me donne le passeport me surprend quand elle compare ma photo et la réalité, je ne suis pas arrivé à interpréter si ce sourire  voulait dire que j’étais mieux en photo qu’en réalité ou…. le contraire, je n’ai pas posé de question, j’avais mon visa et mon passeport en mains.

Nous retrouvons notre petit hôtel qui n’a de colonial que le type mais non le confort mais est bien situé pas loin du marché central, mais suffisamment loin pour ne pas avoir les nuisances de PUB STREET, car il est bien évident que le touriste qui a passé toute la journée sur le site d’ANGKOR doit pouvoir se vider la tête et se remplir l’estomac dans un lieu convivial et bruyant,  et là au niveau bruit ils sont servis, insoutenable, on n’arrive même pas à entendre les petits orchestres de musique traditionnelle jouée dans la rue par des mutilés de mines.

Une nouvelle fois, nous avons le temps et décidons de le faire à notre aise, en commençant par ne rien faire, si ce n’est de trainer dans SIEM REAP surtout le matin lorsque tous les touristes sont partis sur les sites, les cafés sont calmes, certains ont gardé leur aspect du temps des colonies mais ont la WI-FI, on se régale, il fait une chaleur du diable, c’est sec et poussiéreux la crasse est partout mais on est content, j’ai retrouvé ma petite boutique de change et il est bien évident que je me dois de dire « It’s me again, give me a good rate …. as usual ! » et j’arrive à lui tirer un centime d’euro, on rigole, elle, on le voit moins car, comme la plupart des cambodgiennes,  elle a toujours son masque anti poussière sur la figure mais on voit à ses yeux que le sourire est derrière,  et tout le monde est content, et comme il se doit,  je suis revenu en faisant à chaque fois la même blague qui inévitablement se terminait en rigolade.

Il faut quand même que je dise qu’à chaque fois nous sommes surpris en Asie, et principalement au Cambodge, de voir comment se font les transactions financières dans ce genre de change, l’argent en abondance est en vrac dans des vitrines sans protection, la boutique n’a pas de porte et tout se fait au vu et su de tous sans aucune protection particulière, à chaque fois je me pose la question de savoir si dans ces pays le mot « Hold up » existe ! Ce ne sont sûrement pas des anges mais si un jour il décide de faire un hod up ils n’auront pas besoin de voler un super 4x4 pour défoncer la vitrine ! Il leur suffira de sauter par-dessus les vitrines et de se servir.

Assis à la terrasse du café, on voit qu’en deux ans tout n’a pas changé à SIEM REAP, l’acrobate maquillé en noir comme un indien saute toujours à travers sa roue de charrette plantée de couteaux tournés vers l’intérieur et repart d’un pas alerte faire son exhibition un peu plus loin, évaluant le risque je me dis qu’un peu plus jeune je pourrais le faire, en rentrant le ventre et avec un ou deux verres de bon vin dans le nez ! Certains savent que dans cet état j’ai déjà craché le feu sur le quai de BONIFACCIO ! Mais je n’essayerai pas encore cette fois ci, je préfère laisser la place aux jeunes qui ont besoin de travailler !

Les mendiants sont toujours là également et ce qui est le plus insoutenable ce n’est pas tant leur atroce infirmité due probablement à l’explosion d’une mine personnelle que le sourire avec lequel il mendie, on ne peut pas toujours donner, je ne donne pas souvent mais il est des cas où ne pas donner est injuste. Tous les matins, lorsqu’on prenait notre petit déjeuner on voyait de l’autre côté de la rue un manchot faire l’installation de ses livres et cartes postales dans sa petite charrette, propre comme un sou neuf, il s’appliquait tellement que cela ne pouvait que t’encourager à lui acheter quelques cartes en passant.

C’est bien beau de « glander » mais SIEM REAP,  c’est quand même ANGKOR et même si nous l’avons déjà visité plusieurs fois on ne peut pas rester tout le temps à boire des cafés en terrasse,  nous décidons d’y retourner mais cette fois pour une journée seulement pour un « survol rapide » des principaux centres d’intérêt …… de plus de 20kilomètres sous une chaleur terrifiante, une poussière démoniaque et des bicyclettes infernales, par gentillesse pour le réceptionniste et par facilité nous les avions louées à l’hôtel et dès que j’y ai posé la moitié d’une fesse et donné un coup de pédale, j’ai senti que le choix n’avait pas été judicieux. Nous avons nos habitudes, nous négocions le transport de nos bicyclettes et de nous-mêmes jusqu’au comptoir de ventes des billets qui se trouve quand même déjà à 8 km de la ville (par cette chaleur et à notre âge, c’est déjà ça de gagner !) Et là le calvaire commence, c’est plat mais il fait chaud et tous les prétextes sont bons pour s’arrêter, un coup pour une boisson rafraichissante  dans le délicieux café qui fait face à ANGKOR WATT où s’engouffrent en hordes chinois et japonais, café où ils ont eu l’excellente idée de mettre des ventilateurs avec brumisateur, un autre coup pour se rafraichir les mains, tandis que nous sommes sans cesse dépassés par des minibus HYUNDAI beige bondés de touristes et parfois même par des cyclistes qui plus jeunes et surtout mieux équipés que nous, nous laissent carrément sur place, je les invective en les traitant de LANCE ARMSTRONG, certains comprennent et rigolent, mais ils sont déjà loin et nous on n’a de plus en plus mal aux fesses. Heureusement que je voyage avec une artiste, un petit croquis de temps en temps et c’ est un prétexte supplémentaire pour reprendre souffle et soulager nos fesses, j’allais oublier que nous nous sommes aussi arrêtés pour visiter les sites les plus exceptionnels : pas besoin d’aller en Chine à la sortie du métro pour connaître l’ambiance, elle est là :  LA CHINE S’EST BIEN EVEILLEE AU TOURISME et elle le fait sentir, pas toujours de manière positive auprès des petits vendeurs de souvenirs que j’ai interrogés.
Nous on pédale, eux sont en bus ou en TUCK TUCK et se marrent de voir deux européens dégoulinants cherchant à rentrer à l’hôtel.

Quelques achats à faire à la belle boutique des ARTISANS d’ANGKOR, un jour de repos s’imposait pour nos  fesses en capilotade, après quoi,  ayant fait, si j’ose dire, le tour de la question, nous décidons de partir pour KAMPONG CHAM plus à l’est où nous espérons trouver un peu de verdure et de fraîcheur et surtout moins de poussière, nous abandonnons nos habits de jet setters au vestiaire ….. Nous reprendrons le bus !

…. / … A SUIVRE !

NEXT STOP KAMPONG CHAM

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Nous quittons donc SIEM REAP aux aurores ou presque et entamons dans un bus vétuste et peu confortable un long voyage à travers un pays de misère sec, plat à perte de vue et poussiéreux à souhait, l’habitat sur pilotis qui longe la route  est souvent des plus simples, et curieusement dès qu’un morceau de terre semble appartenir à quelqu’un, la propriété est bien marquée par un laid mur gris de ciment qui l’entoure sur des centaines de mètres, il doit y avoir une raison que j’ignore.
Chaque devant de maison a son trou creusé par l’homme où croupit une eau probablement accumulée lors des dernières pluies mais qui en cette saison sèche est souvent d’un niveau bas et verdâtre, là non plus je n’en comprends pas l’utilité car que faire d’une telle eau, elle ne peut être utilisée en cet état ni pour l’arrosage des maigres cultures ni par les animaux,  si ce n’est au risque d’attraper toutes les maladies du monde et ils n’en ont pas besoin. Seuls les fameux palmiers à sucre du Cambodge coupent la monotonie du paysage, ceux là, heureusement qu’ils sont là car ils  sont bons pour tout : à couvrir les maisons, donner du sucre, du vin de palme et permettre un artisanat diversifié.

A part un arrêt en pleine nature pour récupérer deux jeunes français qui s’étaient trompés sur leur destination finale, rien de bien mémorable. La surprise est plutôt venue de l’hôtel qui nous attendait à KAMPONG CHAM.

AGODA dont j’ai déjà parlé en ventant ses mérites,  c’est comme Dominique, ils peuvent se tromper, en premier lieu personne ne nous attendait, notre réservation n’avait pas été prise en compte, évidemment nous avions payé par internet et MALHEUREUSEMENT il leur restait de la place et après avoir refusé les deux premières chambres pour quasi insalubrité  (à chaque fois la jeune fille qui nous la présentait envoyait en même temps plusieurs coups de bombe désodorisante), nous avons accepté la troisième qui était censée être la meilleure, je lui précise que lors de la réservation nous avons évoqué une vue sur la rivière, sans se démonter elle tire le rideau de la fenêtre qui donne sur un terrain vague noirci par le feu qui y a été dernièrement fait pour le nettoyer au moins des mauvaises herbes mais pas des plastiques qui y demeurent calcinés et elle me montre qu’en me penchant on peut voir la rivière sur la droite, j’en conviens et pense aussitôt à ces annonces immobilières où la vue sur Notre Dame n’est visible que du vasistas des W.C !

 Nous restons donc pour la nuit prépayée et à peine arrivés nous sommes déjà prêts à partir, c’est le genre d’hôtel où l’on pose les bagages en ne sortant que la trousse de toilettes.

Pour je ne sais quelle raison,  Dominique me précise que cet hôtel doit être tenu par un musulman et cela se confirme rapidement quand je constate à ma grande surprise que ce qu’il y a de plus net dans cette chambre, c’est la flèche peinte au plafond indiquant la direction de LA MECQUE ! Celle là on ne me l’avait jamais faite ! Cela s’est confirmé le soir même en discutant avec le propriétaire,  malais immigré au Cambodge, fort sympathique comme l’ensemble de son personnel mais je préfère laisser ses chambres à la disposition des pèlerins en route pour LA MECQUE, qui pressés d’arriver, ne veulent sortir que leur tapis de prière pour la nuit !

Heureusement le petit déjeuner n’était pas compris, aussi, aussitôt avalé au café du coin, nous avons récupéré nos bagages et forcé l’hôtel d’à côté à nous accepter avant l’heure normale de « check in » ce qui ne s’est pas fait facilement mais nous y sommes  quand même arrivés, car nous avions payé la chambre la veille, super clean, une salle de bains de rêve et ….. Une vue sur la rivière ! Le mobilier de la chambre est fait  dans ce bois vernis que l’on retrouve souvent en Asie et qui doit être la hantise des déménageurs : INTRANSPORTABLE, il n’est pas question de déplacer le lit pour faire la poussière, à moins de voir cela comme le huitième des travaux d’Hercule ! Mais enfin c’est clean de partout, je n’ai pas l’intention de bouger les meubles et demain on pourra voir les pêcheurs s’activer sur le fleuve.

Le lendemain matin en plus des pêcheurs, nous avons eu droit au manège des « coolies » transportant du bateau de croisière, qui s’était mis à quai la veille en fin d’après midi, aux bus à quai tous les bagages des touristes qu’on prenait en charge pour aller probablement à ANGKOR. Quand tout a été chargé INCROYABLE tout le personnel du bateau s’est mis le long de la route pour saluer avec enthousiasme le premier car qui est quasiment parti sous les acclamations, moi déjeunant au café d’en face, je me suis dit ça vaut une photo avant le départ du deuxième car,  et à ma grande surprise,  en voyant que je les prenais en photo de l’autre côté de la route, j’ai eu droit à  la même ovation avec de grands sourires aussi bien du mécanicien, des cuisiniers « entoqués » que du capitaine et son adjoint,
ça c’est l’Asie ! et ça met de bonne humeur pour la journée ! J’ai été tellement surpris par leur réaction que, comme il se doit,  je n’ai que la photo où ils sont tous en rang d’oignons le long du trottoir attendant le départ du deuxième car, il me manque les ovations personnelles.

En manque de verdure, nous avions décidé la veille de faire un tour de TUCK TUCK dans la campagne environnante jusqu’à un temple en hauteur d’où l’on a une vue merveilleuse sur le Mékong, nous avions bien envie d’aller à un autre endroit mais quand le conducteur nous a annoncé que la dernière partie du trajet n’était pas goudronnée, nous y avons renoncé. Bien nous en a pris car cette promenade a été bien intéressante à tous les points de vue, la route longe le fleuve, on comprend pourquoi les maisons sont sur pilotis mais avec un accès direct sur la route par un genre de pont. Tous les ans à l’époque des pluies le fleuve déborde mais la vie ne s’arrête pas pour autant grâce à ce mode d’habitat qui peut être en bois ou en ciment quand ils sont plus modernes, et les animaux qui vivent sous la maison demande ai-je au conducteur ? Ils se retrouvent tous sur la route goudronnée et obligent les véhicules à un slalom permanent pendant la durée des inondations. Nous finissons notre parcours par une petite ascension à pieds, tandis qu2e le conducteur en profite pour faire une petite sieste dans son Tuck Tuck.
 En haut le temple ne présente pas grand intérêt mais nous n’avons pas été déçus par la vue sur le Mékong qui à cet endroit fait une grande courbe offrant différentes visions sur le fleuve, Dominique en profite pour sortir les pinceaux et moi je fais le « couillon » avec les enfants toujours attirés par l’artiste.

Deux remarques supplémentaires : KAMPONG CHAM est la seule ville que je connaisse où pour rassurer le malade qui entre à l’hôpital il est écrit en gros sur le fronton « WELCOME ! » je vois très bien la transposition en France : « BIENVENUE à LA SALLE PETRIERE ! NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGREABLE SEJOUR » tout cela sur un panneau légèrement incliné vers le bas pour que ceux qui entrent en brancards aux urgences puissent le voir dans de bonnes conditions, il faut bien respecter l’égalité aux soins pour tous.
Deuxième remarque, elle concerne les concessionnaires de deux roues, j’ai déjà remarqué depuis que nous sommes en Asie, que ces dits marchands ne travaillent pas à flux tendu, ce n’est pas une dizaine de modèles qu’ils proposent à l’éventuel acquéreur mais souvent c’est une petite centaine, voire plus, il est prêt à lui seul à assurer les commandes de toute la ville, j’en déduit que l’abondance doit attirer le chaland, je suis d’autant plus surpris par cela que vu le prix de ces machines ils ne doivent pas en changer tous les jours, ce doit être un peu comme les vêtements qui sont achetés et qui doivent servir  successivement à tous les enfants de la famille. Pour abaisser le coût de ces machines, elles arrivent souvent en pièces détachées et  sont assemblées dans la rue devant la boutique, les femmes assurant les finitions qui sont thermo collées au sèche cheveux, cela leur permet probablement d’acheter moins cher et de répercuter cette baisse sur le prix de vente pour que les gens puissent les acheter.


Deux jours à KAMPONG CHAM, ça suffit, demain le billet de bus est pris pour PNOM PHNEN
que nous ne pouvons éviter si nous voulons descendre vers le sud.

 

…/… A SUIVRE !

NEXT STOP : UNE ODEUR DE Cramé à PNOM PENH !

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BURNIN’ in P.P pour les amateurs de blues, c’est un clin d’œil  au célèbre BURNIN in L.A de Lightnin’ Hopkins !

 
Nous ne voulions pas retourner à PHNOM PNEN (ici c’est comme dans le midi où l’on dit « peneu » pour pneu, au Cambodge on dit « pn’ommegggue peine » avec une intonation fortement  nasillarde)

Nous y étions passé il y a quelques années, les atroces évènements ne sont pas loin dans le temps, les bourreaux sont à nouveau mélangés à la population,  la misère y est grande, la crasse qui l’accompagne également et toutes ces gamines avec des vieux gros dégueulasses, ça fait mal au cœur. Elles mangent à leur faim mais n’arrivent pas à bout d’un steak au poivre commandé et se tapent quand même un dessert, en se disant probablement que c’est  toujours ça de pris dans un avenir plutôt noir en perspective.

A PHNOM PEN il ne faut pas lésiner sur la qualité et la situation de l’hébergement car cela peut  devenir rapidement sordide, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, ce n’est pas plus agréable d’entrer dans un bel hôtel en enjambant des ordures ou des personnes dormant dans la rue que d’aller se coucher dans un hôtel où seules la façade et la réception sont rutilantes.

Connaissant la ville, nous savions où nous voulions être et  ne pas être et nous avons eu la chance de trouver un hôtel tout neuf avec une splendide chambre un peu en retrait du quai  avec une vue splendide sur le fleuve, la ville et ….  en se penchant un peu, sur le temple d’à côté. Le seul reproche que je ferais c’est la hauteur anormale des marches de l’escalier qui a eu même raison du souffle du jeune qui nous a aidés à monter les bagages.

Pas grand-chose à faire à PHNOM PEN si ce n’est de retourner avec grand plaisir au splendide musée d’art khmer mis en place par les français et de voir une nouvelle fois le sourire de JAYAVARMAN VII histoire de faire une petite comparaison avec celui qu’il affiche au musée GUIMET.

La ville est en pleine effervescence car on met la dernière main aux préparatifs concernant  les obsèques nationales de SIHANOUK décédé voilà plus de 3 mois, bien que le quartier soit bloqué à la circulation on peut encore s’approcher sans problème du palais où va avoir lieu la cérémonie, et là  tout le monde est bien occupé entre ceux qui repeignent le sol, ceux qui couvrent les bouquets de fleurs blanches en plastique pour qu’elles restent immaculées jusqu’à la cérémonie, tout cela sous  les yeux d’un service d’ordre abondant et  déjà bien en place, on a même prévu une batterie de chiottes pour que tout ce monde puisse aller se soulager, heureusement ils ont prévu également des tentes pour abriter tout les invités car il va faire bien chaud. Un tel faste dans un pays si pauvre, difficile à admettre c’est à la limite de l’indécence, mais le pauvre aurait il voulu qu’on enterre son roi en toute simplicité ? Je n’en sais rien, toujours est il que pour la circonstance il bénéficie de 4 jours de congés, je ne poserai pas la question de savoir si ces jours seront payés ou si la fin de mois sera encore plus dure amputée de ces quatre jours.

Encore une bonne raison pour quitter PHNOM PEN car une partie de  la ville (la plus intéressante) va devenir impraticable pendant les 4 jours de la cérémonie qui commencée le vendredi se terminera par la crémation le lundi. Je me dis que c’est comme un match de foot, on verra bien mieux à la télé !

Pour achever notre journée dans la capitale nous sommes allés manger chez « FRIENDS » un resto coopératif ayant pour but de permettre la réinsertion de gamins des rues, ce restaurant est assez prisé par les occidentaux, aussi nous avons du faire un peu la queue, et bien que l’endroit en lui-même soit nickel nous avons vu notre premier rat cambodgien qui essayait de resquiller. Cela ne nous a pas coupé l’appétit, nous avons fort bien mangé en ayant le sentiment en plus de faire une bonne action, de quoi soulager un peu notre conscience dans un pays où tout le monde est loin de manger à sa faim.

A propos de rats,  nous sommes assez surpris de constater que cette année notre jeu favori du « TENNIS RAT » fonctionne très mal, pour les non initiés le « TENNIS RAT » est une version personnelle du célèbre « BARBUS TENNIS » en vogue chez les zazous de St Germain des Près tout de suite après guerre ( je tiens à rassurer ceux qui ont oublié mon âge que c’est une pratique qu’on m’a racontée mais que je n’ai pas personnellement connue).
 Le jeu consiste à marquer des points à chaque fois qu’on aperçoit un rat, avec comme règle établie qu’un rat vivant vaut deux rats morts ! Et on compte comme au tennis : quinze, trente etc…. Donc cette année, depuis le début de nos vacances le jeu a très mal fonctionné, même à Bangkok où les autres années on faisait des scores incroyables, j’en ai déduit que les terribles inondations survenues depuis notre dernier passage ont dû mettre à mal la population des rats !

Comme prévu, nous quittons PHNOM PEN le lendemain matin car en  descendant du bus la veille nous avons assuré en prenant notre billet pour enchainer sur KAMPOT,  le TUK TUK qui nous a emmenés de notre hôtel à la gare routière nous a fait traverser des quartiers « normaux » qui nous ont laissé une moins mauvaise impression que lors de notre dernier passage, comme quoi un bon ou mauvais souvenir tient vraiment à peu de choses.

…/… A SUIVRE ! NEXT STOP KAMPOT !


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POUSSIERE & PLASTIQUE

 

Le plus dur pour un bloggeur qui se respecte est de trouver le titre du chapitre qui accrochera l’éventuel lecteur.

Pour cette traversée du Cambodge en bus j’avais pensé à « Plaie et Blessure » « Des feux mal éteints » « Riz amer », tous ceux là étant déjà pris je me suis rabattu sur « PLASTIC & DUST » c’est le souvenir que laissera le Cambodge aussi bien à mes yeux qu’à mes narines asséchées.

 

Nous sommes en  saison sèche et ça se voit, tout est brulé et une poussière rougeâtre est omniprésente et vole à chaque mouvement d’air ou passage de voiture. Les autochtones le savent et s’en préservent en portant quasiment tout le temps des masques en papier ou en tissus ressemblant à ceux que portent les chirurgiens. Il faut s’y habituer, heureusement que  leurs yeux sont expressifs on peut quand même voir leur réaction.

Quand ils sont commerçants et un peu éduqués ils l’enlèvent pour vous parler sinon la plupart du temps ils le gardent quelque soit la  circonstance.

 

Quant au plastique, il est également omniprésent, cela va bien sûr du sac d’emballage aux bouteilles d’eau et de soda que l’on trouve partout sur les bords de routes même dans les endroits les plus isolés, à moins de décider un jour une campagne nationale de nettoyage je ne vois pas quand cela  disparaitra.

 ANGKOR WATT a résisté au temps, les plastiques des générations actuelles aussi, mais ils ne  draineront  pas la même quantité de touristes. Bien évidemment le site d’Angkor fait exception, il est nickel chrome,  même la terre fait l’objet d’un coup de balai quotidien, mais  pour le moment ils n'ont pas résolu le problème  de la poussière.

 

Nous partons donc pour KAMPOT, universellement connu pour la qualité exceptionnelle de son poivre. A 9h30 nous embarquons dans un bus splendide qui malgré cela va mettre 5 heures pour parcourir les 148 km qui nous séparent de notre prochaine étape. KAMPOT et KEP sa voisine étaient à l’époque coloniale des lieux de villégiature pour les colons en quête de station balnéaire.
 De prime abord, à la descente du bus la ville ne semble pas bien intéressante, mais dès que l'on se trouve au bord du fleuve tout change, des efforts ont été faits pour rendre cette ville accueillante, probablement comme elle l'était à l'époque des colonies, car un fleuve dans une ville c'est déjà un spectacle en soi, en plus avec un coucher de soleil et les bateaux qui partent à la pêche ça devient quasiment magique.

Donc un apéro en terrasse puis un petit resto là dessus et la vie est belle : des crevettes au poivre pour Dominique et un poulet au poivre pour moi, c'est le menu qui s'imposait à Kampot. Au moment de l'addition alors que nous nous y attendions pas nous avons eu droit pour le même prix au spectacle du "CRAZY RAT" un énorme rat s'est baladé dans le resto sans inquiéter ni le chien ni les serveuses, ce devait être le rat de la maison, il a fini par venir sous notre table et nous avons terminé la soirée les pieds en l'air, il n'y a que nous que cela semblait surprendre, après les araignées noires et énormes que l'on nous proposait lors d'un arrêt de bus, c'en était trop pour nous, nous sommes allés nous coucher sans demander notre reste. Demain c'est excursion en tuk tuk , belle journée en perspective en espérant que les rats repus de leurs festivités nocturnes dorment dans la journée.

Le programme de l'excursion consistait à aller  dans la campagne environnante pour voir un village de pêcheurs  musulmans, une grotte où ont lieu des pèlerinages, une plantation de poivriers pour terminer par un déjeuner à KEP au marché aux crabes, en fait, rien de bien exceptionnel à part un lac artificiel creusé à  mains d'hommes à l'époque des khmers rouges. Nous  avons pris des routes de terre où la moto du TUK TUK peinait en même temps que notre dos.
Au départ gentiment le chauffeur du TUK TUK nous avait donné à chacun un masque en tissu qui présageait que le voyage allait être poussiéreux et cela c'est confirmé, il l'a été, aussi quand les principaux centres d'intérêt ont été vus nous avons préféré rentrer sans aller manger  au marché aux crabes puisque notre programme pour le lendemain était d'aller à KEP en bus , c'était ridicule et maso de se taper un aller retour sur cette route en cours de réfection où les trous et la poussière seraient moins durs le lendemain en bus qu'en TUK TUK , pour les non initiés le TUK TUK est un moyen de locomotion qui peut prendre diverses formes suivant les régions, ici il consiste en une moto tractant une petite remorque où sont installés des sièges,  le tout restant d'un confort rudimentaire qui passe encore sur des revêtements en bon état mais devient un vrai supplice pour le dos dès que la route est mauvaise, ce qui a été le cas dès le début de l'excursion et qui nous a poussés à abandonner.

 

.../... A SUIVRE !

 

NEXT STOP KEP, cœurs sensibles prévoyez  de sauter l'épisode !

 

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KEP est à un nuage de poussière de Kampot, nous sommes ravis d'y aller en bus car en deux jours  les trous de la route n'ont pas été comblés. C'est un bus local, il peut s'arrêter à la demande ou presque, donc quand on aperçoit l'enseigne de l'hôtel qu'on avait repéré, on peut descendre et en un coup de sac à roulettes nous y sommes.
Grandiose, tout neuf et .... pas terminé, la chambre et le dressing manquent de meubles et de quelques appliques aux murs mais c'est propre de chez propre, immense, la salle de bains est équipée d'une douche et d’une baignoire indépendante et elle est également impressionnante par sa  taille, ce détail aura de l'importance pour la suite de notre histoire, nous sommes donc ravis et rapidement nous demandons à rester deux nuits supplémentaires, car avec ces quatre jours de deuil national tout le monde en a profité pour prendre quelques jours de vacances et les hôtels sont pris d'assaut. Pour une fois que l'on a quelque chose de bien, on s'y accroche et ça marche.

 

KEP est donc au bord de la mer, cette mer nous l'attendions depuis longtemps, mais quelle déception que de constater que bien que propre elle est marronnasse et n'incite pas à la baignade au delà des chevilles, il faut parait il aller dans l'île de  la tortue juste en face pour trouver la couleur d'eau espérée, ce peut être un but d'excursion pour une  prochaine journée, on verra, pour le moment on marche  le long de la mer où de nombreux cambodgiens s'installent pour pique niquer à même le trottoir sur une natte de fortune.

 Il fait chaud mais une légère brise rend  cette promenade bien agréable. KEP était à l'époque coloniale un endroit où les colons aisés venaient prendre le frais, après leur départ ce sont les élites aisées locales ou politiques qui y sont revenues chercher la même fraicheur, de splendides villas ont été construites dans les années 60 et Sihanouk y a même fait édifier un palais pour recevoir ses hôtes de marque, il n'a jamais été achevé. A leur arrivée les khmers rouges s'en sont souvenus et se sont particulièrement acharnés sur cette ville pour eux symbole de la "luxure et de la décadence", résultat, actuellement ces belles maisons restent debout mais portent encore les stigmates de leur mise à sac et de leur incendie, elles peuvent être squattées ou font, parait il, l'objet de spéculations immobilières, là il ne faudra pas se pencher pour voir la mer quand elles seront restaurées,  heureux futurs propriétaires, qui auront quand même besoin de faire exorciser le lieu si ils veulent dormir en paix.

KEP est réputée pour ses crabes que l'on peut manger à toutes les sauces, ils en sont tellement fiers qu'ils ont érigé  une immense statue bleue de crabe  plantée au  large de la côte, le nom du généreux donateur qui a permis la construction de cette horreur est écrit dessus pour les siècles à venir !

 Le marché de KEP est intéressant, peu propre mais avec l'animation qui sied  à un marché au point de nous encourager à trouver un endroit où boire un café pour que l'artiste puisse "croquer" et moi  simplement regarder passer le temps.
Juste à côté de nombreux restaurants se sont  installés, hélant le chaland pour qu'ils viennent déguster quelques produits de la mer. Ici c'est comme pour les hébergements il ne faut pas se tromper et la suite prouvera que même de vieux briscards peuvent encore se laisser surprendre !

Tout voyageur qui se respecte et dont ses pas l'ont porté hors de nos frontières, si il ne connait pas MOCTEZUMA  personnellement(Pas le premier mais le second celui qui a eu à faire à CORTEZ le KILLER) même si il se dit que ce n'est pas parce que les parents ont mangé des raisins verts que les enfants doivent avoir les dents gâtées, si lui ne lui a rien fait, à MOCTEZUMA,  il arrive parfois qu'il ait à en subir la revanche. Tout cela pour dire en terme de stratégie militaire qu'on peut prévoir une attaque sur un  front mais pas tout azimut, l'Imodium n'est pas fait pour les chiens et fait donc partie de la base de toute bonne pharmacie de campagne.

Quoi de plus anodin que d'avoir envie d'un poisson grillé quand on se trouve au bord de la mer ?  Il était en train de griller quand nous sommes passés devant, IL EST POUR NOUS ! On s'installe et on patiente en buvant une petite bière (entendons nous, je n'ai pas dit en attendant la bière, c'eut été prémonitoire !) Comme tout homme qui assume le BBQ à la maison,  en passant à côté j'estimais qu'il ne lui manquait que quelques minutes de cuisson et pourtant il a tardé avant de nous être apporté, quand il le fut, il avait ma foi un bon look à part un petit aspect glaireux près des arêtes, Dominique indulgente, et connaisseuse me dit, "ils ne le vident pas comme nous en France" Il n'était pas mauvais mais pas bon à se rouler par terre, quelle expression à la con car  la suite prouvera que si, un peu de riz et de piment et tout va bien, on s'attendait à mieux, mais l'avenir prouvera que ce poisson n'avait pas tout dit, il en avait encore sous le pied ,le bougre, si j'ose dire.

 Une petite promenade digestive sous le soleil sans chapeau, le rat de la veille m'avait tellement fait soulever les pieds au restaurant que j'ai du le perdre à ce moment là, et mon regard suspect à tout porteur de chapeau ne l'a pas fait revenir. Nous sommes bien retournés au restaurant le lendemain du spectacle du rat mais ils n'avaient pas plus retrouvé mon chapeau qu'ils n'avaient vu le rat, à la sortie du restaurant il y avait  un rat mort,  avec Dominique nous en avons déduit qu'il était mort d'une indigestion de chapeau, et j'ai dû tirer un trait sur mon splendide STETSON !

L'après midi se passe bien et  un petit repos avant le repas du soir  (je n'ai dit ni dernier repos ni trépas du soir !) et on allait être prêts à ressortir et c'est là que MOCTEZUMA a attaqué l'ensemble de la troupe, c'est ennuyeux (remarquez que par délicatesse je n'ai pas dit, c'est emmerdant mais ça serait plus proche de la vérité) mais avec un coup d'Imodium ,pensai je, et demain tout ira bien, tu parles !
L’attaque a rapidement tourné, en ce qui me concerne, en intoxication alimentaire voire en empoisonnement alimentaire, et j'ai bien cru que ma dernière heure était venue au point où si l'expression vomir tripes et boyaux n'existait pas je l'aurais inventée ce soir là, ce poisson n'avait pas de quoi se rouler par terre et bien ce soir là il a bien prouvé que si.

L'après midi je m'étais  surpris à appeler ma mère au secours quand j'étais poursuivi par les singes, ce soir j'en appelais aux instances supérieures car ma mère à ce stade là ne pouvait plus rien pour son fils ; nous avions croisé dans l'hôtel un jeune cambodgien parlant un parfait français et je pensais, la  tête dans la cuvette, à l'appeler au secours pour me trouver un médecin, prostré dans le lit saisi de tremblements incontrôlables j'attendais que vienne le sommeil qui me soulagerait, il est venu, quand je me suis réveillé quelques instants plus tard, tout a recommencé et c'est là que  j'ai béni le ciel d'avoir un bon hébergement, je ne pense pas qu'à quatre pattes  la direction de la Mecque m'aurait été d'un quelque secours.

Dominique n'a eu qu'à subir les affres de Moctezuma et m'a bien soigné et finalement le sommeil est venu et le lendemain matin tout n'allait pas bien mais pas aussi mal que la veille, une bonne diète et une journée au lit  et la bête s'est remise sur pieds, mais elle s'en souviendra de KEP et de son putain de poisson grillé ! JAMAIS DE MA VIE, JE N'AI ETE AUUSI MALADE !

Il m'est revenu en mémoire qu'à Kampot une française discutait avec d'autres français au restaurant, ces derniers étaient admiratifs du fait qu'elle voyageait seule, elle disait que c'était sans problème sauf qu'à KEP elle avait été malade comme une chienne probablement à cause de coquillages pas trop frais ! J’aurais du voir cela comme un signe prémonitoire et sauter l'étape !

Pour achever notre convalescence le lendemain nous nous sommes tenus loin du marché aux crabes et avons passé  l'après midi aux bords d'une piscine après un repas au riz blanc et au coca cola.

WHAT ELSE ? Être plus connu que le loup blanc, c'est quand même impressionnant !

Nous attendions le mini bus qui devait nous emmener au Vietnam, trois jeunes russes  à la poitrine généreuse attaquaient sérieusement  la journée (il n'est que dix heures du matin !) en buvant au goulot une bouteille  dissimulée dans un sac en papier comme  le héros d'un thriller américain en noir et blanc et comme d'habitude je branche les gens, en l'occurrence c'est un chauffeur de TUK TUK , il me dit  qu'il  m'avait  vu hier et  qu'il m'avait proposé ses services, et il ajoute d'ailleurs, je vous connais je vous ai vu il y a deux ans à KHO KOOD en Thaïlande (à environ 1000 km d'ici) au début je pensais que c'était un prétexte fallacieux pour me proposer quelque chose, et bien non,  il a donné tellement de précisions que ce ne pouvait qu'être vrai, on est arrivé tous les deux à la même conclusion, en se serrant chaleureusement la main et en se donnant de grandes tapes dans le dos, lui en anglais, moi en français :"le monde est petit !"

Et le mini bus est arrivé pour nous emmener au Vietnam et, évidemment,  on s'est quittés en se disant " À L'ANNÉE PROCHAINE" !

 

.../... A SUIVRE !

 

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GOOD MORNING VIETNAM !

 

C'est un mini bus ne comportant que quatre passagers qui doit nous emmener au Vietnam, on voit qu'on est toujours au Cambodge, cette situation ne serait pas envisageable chez leurs voisins où un bus n'est jamais plein tant  qu'on peut faire entre quelqu'un ou quelque chose.

Nous sommes très près de la frontière que nous atteignons relativement rapidement d'autant que le chauffeur nous emprunte curieusement quelques raccourcis. La frontière côté cambodgien est miséreuse et nous devons la passer comme il se doit à pieds. Nous vérifions bien que le coup de tampon de sortie du territoire a bien été donné sur notre passeport car on nous a dit que parfois ils omettent de le donner pour que le malheureux touriste soit en effraction et doive s'acquitter d'une amende pour défaut de tampon, bande de voyous.
 En retournant vers le mini bus,  le douanier me fait signe qu'il faut passer au contrôle sanitaire, et je dois lui expliquer que je n'entre pas au Cambodge mais que j'en sors, alors dans ces conditions mon état de santé leur importe peu, j'aurais pu ajouter que leur poisson avait failli avoir ma peau et qu'à leur place il ferait mieux de la fermer !
En plein soleil nous attendons les 2 autres passagers qui doivent acquitter une amende pour dépassement du délai de leur visa, normalement ce devrait être simple à raison de 5 dollars par jour et par personne, une simple multiplication devrait résoudre ce petit problème d'arithmétique élémentaire, mais ce n'est pas le cas, il faut qu'ils attendent que l'infraction soit constatée et les papiers soient remplis, et nous pendant ce temps nous attendons en plein soleil. L'affaire se règle et nous parcourons en mini bus les quelques mètres qui nous séparent de la frontière vietnamienne un peu plus rutilante, on descend à nouveau. Constatant que nous sommes français, nous sommes accueilli par un » Zidenide ZIDANE ! » C’est mieux pour nous, pensai je,  qu’ils se souviennent de « Zidane 1998 » que de « Bigeard 1954 », de toutes les manières celui là n’a probablement jamais entendu parler de la France de Voltaire !
 La visite sanitaire consiste en ce que je pourrais qualifier de « racket » et que j'aurai refusé de payer si elle était intervenue après l'obtention de l'autorisation d'entrée. Cette visite sanitaire se résume à remplir un formulaire disant que nous n'avons pas toutes les maladies du monde et que si nous les avons, nous ne sommes pas disposés à les importer au Vietnam, il faut l'aide du contrôleur car rien n'est en anglais et il nous dit où mettre les croix et on sent qu'à la fin ce papier va aller directement à la poubelle car aucune vérification d’ identité n'est faite et la visite se solde par un "ONE DOLLAR EACH !" on sent délibérément que cet argent va aller arrondir leur maigre solde. C'est préférable au contrôle sanitaire que nous avions subi il y a deux ans en entant au Vietnam par DIEN BIEN PHU où c'était nettement plus sérieux, on passait tous en file indienne  et le préposé vous  introduisait un thermomètre dans l'oreille pour voir si vous aviez une température anormale révélatrice d'une quelconque maladie, il est bien évident qu'il n'avait pas le temps d'essuyer le thermomètre à la suite de chaque "intervention" pour dire que vous tachiez de choisir votre place dans la queue en levant les yeux au ciel et en disant «MEKTOUB !" mais c'était gratuit, on ne peut pas tout avoir, alors on ne va pas regretter notre dollar !
 On se met dans la file des touristes attendant de passer la «vraie" immigration et c'est là que surgit de nulle part une jeune femme, masquée comme il se doit, et sans uniforme, elle vient vers nous en nous réclamant nos passeports, si elle croit qu'on s'en sépare comme ça elle se fout le doigt dans l'œil, moins méfiants les autres passagers du mini bus lui donnent les leurs, en semblant le regretter tout de suite, mais c'est là que je comprends que son intervention était comprise  dans le billet du trajet car sa tâche consistait à nous accélérer le passage de l'immigration en mettant nos passeports sur le  dessus du tas de ceux qui attendaient, comprenant ma méprise je suis allé lui donner les nôtres et effectivement ils ont eu priorité dans les coups de tampons.  La frontière passée, le  côté vietnamien est qualitativement un peu mieux, il fait toujours aussi chaud et poussiéreux mais très rapidement le "no man's land" étant passé on sent bien qu'on est au Vietnam, la propreté resurgit, les devants de maisons sont abondamment fleuris et .... les 2  roues ne sont plus uniquement des transports en commun mais deviennent également des transports  en marchandises.
 Le bus arrive à HA THIEN où nous avons réservé un superbe hôtel flambant neuf avec piscine, il vient juste d'être rénové  et a du mal à se remplir alors il casse les prix sur AGODA et nous en profitons, un quatre étoiles au prix d'une, nous allons y rester deux nuits. Le personnel  surabondant est plus que sympathique  et nous trouve une moto à louer pour aller visiter un peu les environs, cette reprise de contact avec le Vietnam s'annonce bien !

 

.../...À SUIVRE !

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DELTA du MEKONG

En Asie, l'usage veut que lorsqu'on achète un billet de bus il est convenu qu'un  véhicule de "ramassage" passera à l'hôtel pour vous emmener jusqu'à la gare centrale de bus généralement excentrée et ou dans des lieux impossibles à trouver.
Celui qui doit nous emmener au bus pour aller dans le delta du Mékong est bien en retard, estimons nous heureux, d'autres passagers que l'on prend au passage dans un autre hôtel devaient partir très tôt le matin et leur bus a été annulé, ils attendent donc depuis des heures pour aller à la gare centrale et commencent un peu à s'impatienter.
Pas d'erreur le bus qui nous attend est bien un bus "local" il est pourri et déjà bien rempli, les bagages sont entassés et arrimés sur le toit car les soutes sont réservées au transport des marchandises en tout genre, le bus c'est la SERNAM locale avec en moins le respect des objets transportés.

Et ce que je disais précédemment se confirme : tant qu'on peut encore faire entrer quelque chose ou quelqu'un dans le bus, ce dernier ne partira pas !  Tous les sièges "normaux" étant occupés, on sort les petits tabourets en plastique que l'on met dans l'allée centrale et sur lesquels s'entassent les personnes désireuses de voyager et tels que je connais les vietnamiens ces places assises mais inconfortables ne doivent pas être meilleur marché. Nous avons été même témoins d'un début de rébellion quand  l'assistant  conducteur a voulu priver un "passager" de son petit tabouret en prétextant que c'était le sien, il n'a pas cédé en refusant de voyager sur les genoux de son collègue et l'affaire s'est calmée et le bus a pu partir  !

 L'accessoire primordial sur un véhicule vietnamien  c'est le Klaxon, il fonctionne sans interruption à partir du moment où le bus s'ébranle. En effet l'avertisseur a pour fonction d'intimer à tout inconscient présent sur la route de s'enlever du milieu, sinon malheur à lui car la circulation au Vietnam, c'est un peu comme dans la jungle, c'est la loi du plus fort, on la connait et on l'applique : la bicyclette a priorité sur le piéton mais cède le passage à la moto, cette dernière s'effaçant  avec regret devant la voiture qui elle n'en mène pas large quand elle croise un bus ou un camion qui sont les rois de la route car ce sont les plus gros et ceux qui klaxonnent le plus fort ! Combien de pauvres motos ai je vues qui se retrouvent à circuler sur le bas côté non goudronné  de la route pour laisser l'asphalte au "roi de la route" qui tel un éléphant barrit à tout va pour annoncer son passage en seigneur de la route !
 Je ne sais plus combien de temps il était prévu pour le voyage, mais on comprend rapidement pourquoi il va être aussi long, on passe son temps à s'arrêter pour charger ou décharger des colis et bien évidemment celui qui doit être déchargé est au fond de la soute et oblige à de multiples manipulations et désaccords. Quand la soute est pleine, quelques billets supplémentaires font faire qu'elle va cesser d'être pleine ... après un nouveau rangement !

Dans une ville un peu plus grande, nous arrivons dans une gare routière, où tout le monde descend, seuls les bagages des occidentaux restent sur le toit, aucune explication quant à la poursuite du voyage, il semblerait qu'on doive changer  de bus, personne ne parle anglais et ne fait  d'effort pour essayer de donner quelques explications, des passagers qui ont fait la première partie du voyage semblent avoir compris lors de l'achat de leurs billets qu'il faudrait changer de bus. Cela se confirme en voyant arriver  un mini bus destiné à prendre la relève. Il est déjà bien plein et on se demande oùl’on va pouvoir se mettre  surtout avec les bagages car tout le monde ne voyage pas aussi léger que nous.
 Malgré les protestations de certaines passagères qui n'ont pas leur langue dans leur poche, où il est prévu de mettre 5 personnes on en met 6, en plus avec les bagages sous les pieds, car le coffre est plein à raz bord on doit forcer sur la porte pour pouvoir la fermer, et les protestations ne servent à rien, c'est à prendre ou à laisser. Une nouvelle fois estimons nous heureux, deux pauvres français d'un âge "légèrement avancé" pris en charge depuis un autre endroit sont trimbalés depuis le matin en repassant plusieurs fois par une ville où il n'est pas prévu qu'ils aillent, ils désespèrent d'arriver à l'étape prévue ! Entassés comme des bêtes nous arrivons courbatus mais sains et saufs à CAN THO ville importante du delta où nous projetons de rester quelques jours pour profiter de visiter son marché flottant particulièrement renommé.

 Nous avions choisi volontairement un hôtel  un peu hors de la ville près du fleuve pour avoir un accès plus facile aux marchés flottants, le taxi qui nous a pris en charge à la descente du mini bus a eu tout le mal du monde à le trouver, l'accueil est sympa et l'hôtel est simple mais bien situé pour notre excursion qui est organisée efficacement pour le lendemain matin de bonne heure, tout le monde sait que sur les marchés l'activité bat son plein de bonne heure et encore plus en Asie où les gens sont très matinaux.
 Le lendemain matin tout se passe  extrêmement bien, comme prévu, nous sommes seuls dans notre barque et nous pouvons ainsi évoluer à notre rythme, le  conducteur de la barque  est particulièrement gentil, il nous gave d'ananas frais, s'arrête quand on veut pour que Dominique puisse dessiner, se faufile entre les embarcations et y repasse si nous le désirons.

Un marché flottant c'est simple c'est comme un marché mais tout se passe en bateaux plus où moins gros aussi bien pour les vendeurs que pour les acheteurs. Ce qui est remarquable c'est en fait le silence qui y règne, tout le monde se croise, s'accoste, se pousse en douceur et à tout cela vient s'ajouter les bateaux de touristes car il est bien évident que nous ne sommes pas les seuls à venir voir ce marché, l'ambiance est très sympa et  reste malgré tout authentique.

Après la visite d’une petite entreprise qui fabrique des nouilles de riz et qui nous permet de savoir enfin comment est fabriqué ce que nous mangeons tous les jours notre "guide" nous emmène voir un autre marché un peu plus petit et moins touristique, nous descendons à terre pour partager un café avec lui et recevoir quelques explications, notamment sur les mouvements du fleuve qui est particulièrement sensible aux marées même aussi loin de l'embouchure, impressionnant . Il  nous emmène ensuite en bateau faire un parcours sur différents bras de Mékong plus petits où la nature est toute proche.

 Ce delta est le "jardin" agricole et surtout maraîcher d'une grande partie du Vietnam sud et une promenade à pieds sur les berges est particulièrement intéressante pour voir tout ce qui peut y être cultivé, le rythme des récoltes, leur fréquence, tout cela est bien intéressant pour les occidentaux que  nous sommes. Un bon repas dans un petit restaurant où il  a ses habitudes, une siestounette dans un hamac en buvant un café, que demander de plus avant  de retourner  par de nouveaux méandres du fleuve.

Cet hôtel excentré était bien pour voir les activités liées au fleuve, mais il sera un peu tristounet si nous voulons profiter des fêtes données à l'occasion du nouvel an chinois, nous décidons donc d'aller nous installer en ville.

 

 

.../... A SUIVRE !


Dernière mise à jour le 01/04/2022

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