ET C'EST PARTI !
BONNE ANNÉE à TOUS.... même à ceux qui n'ont pas répondu à nos voeux ou qui ne les ont pas
reçus pour une raison ou une autre !
À chaque fois que nous partons, c'est pour moi toujours les
mêmes pensées qui me reviennent en allant à Charles De Gaulle en RER, je suis obligé de penser à ces touristes qui arrivent à Paris par ce moyen de transport : quelle tristesse surtout dans ces
paysages d'hiver, j'irais même à dire quelle misère, avec Dominique qui a le même sentiment que moi, nous serions pour faire une allée de cyprès entre laquelle le RER circulerait à fond pour
occulter la misère humaine que donne en spectacle la 5ème puissance mondiale à ces touristes venus découvrir la "ville lumière", en fait, c'est ce qu'on compris les pays en voie de développement
: la seule route nickel-chrome du pays et fleurie à foison est celle qui même de l'aéroport à la ville, comme quoi on a encore des leçons à recevoir des pays que nous avons
colonisés.
J'ajouterais cependant une nuance à mes propos, cette année
nous partons en ce 31 décembre avec les premiers froids et les mauvaises herbes hivernales se recouvrent d'un givre important qui joue en l'occurrence un rôle de cache misère et a une certaine
beauté associé aux tags pétaradants de couleur que nous avons eu le temps d'apprécier lors d'un arrêt inopiné du RER, mais si le givre peut parfois être un bien, ll peut également être un souci
pour les ailes d'avions censés vous emporter vers une météo plus clémente, c'est ce que nous apprenons en enregistrant nos bagages, on est rapidement passé de 15 mn à 3 heures de retard, mais
quand c'est pour la bonne cause, on prend plus facilement son mal en patience.
Ces 3 heures de retard au départ nous ont coûté 6 heures
d'attente à SAÏGON (où ils nous ont offert notre première super de nouilles et où nous avons pu dormir vautrés dans les fauteuils d'une accueillante salle climatisée réservée aux malheureux de
notre type) pour attendre une nouvelle correspondance pour Kuala Lumpur (KL, pour faire local il faut prononcer "Ké ELLE" !), à 2 heures de vol, où nous sommes arrivés à la nuit en
retrouvant, à notre plus grande joie, nos deux sacs sains et saufs, car dans ces changements de correspondance on entend souvent parler de bagages égarés, ce ne sera pas encore pour cette fois
!
A KL nous avons nos repères, un coup de bus sous une pluie
battante, l'aéroport est relativement assez éloigné de la ville et nous avons retrouvé un hôtel que nous connaissions, le temps de poser les bagages et nous étions à nouveau dans la rue voisine
pour nous faire une bouffe grandiose ( LALA au basilic pimenté et cockles, genre de praires, juste ouverts à la vapeur) accompagnée de notre 1ère bière TIGER, c'était bien mérité, bien
qu'il n'y ait rien à redire sur le voyage en lui même assuré par Air France, le service a été accueillant et la bouffe relativement bonne et raisonnablement arrosée, on a même eu droit à un coup
de champagne peu après minuit !
Lors de l'enregistrement il faut tout faire par soi même, et
on n'y est pas habitué, nous avons bénéficié d'une assistance attentive de la part du personnel au sol qui est même allé à l'encontre du choix de l'ordinateur qui nous avait attribué des places
séparées, privilège de l'âge ou politique complaisante de la part d'Air France, il est bien évident que j'opterai pour la deuxième raison !
On s'est tapé quand même plus de 22 heures de voyage,
heureusement que nous sommes jeunes et en pleine forme !
Pendant les 3 jours où nous sommes restés à KL nous avons
essayé de récupérer un peu du décalage et du changement de température : nous sommes partis de Paris sous le givre et nous avons trouvé ici un petit 30° bien humide, comme d'habitude nous avons
bien marché et pu découvrir encore des endroits que nous ne connaissions pas. Revisite des tours PETRONAS, découverte d'un temple grandiose un peu excentré et promenade dans un jardin
animalier où nous avons pu côtoyer des oiseaux incroyables, confinés dans l'espace par de gigantesques filets, super !
KL est une ville en perpétuel chantier, INCROYABLE ! nous
avons retrouvé aux mêmes endroits des travaux que nous avions vus il y a 3 ans et que nous escomptions terminés, on se demande si ils auront fini un jour, ils commencent tout un peu partout sans
achever ce qui est commencé, un vrai bordel, ce qui est assez fatigant pour la marche, il faut toujours regarder où l'on pose ses pieds pour ne pas se casser la gueule, habitués à des pluies
diluviennes ils font des trottoirs d'au moins 30cm de haut, c'est usant pour les mollets surtout quand on a encore le tête dans le cul ! De bons massages au baume du tigre se sont imposés. Après
4 jours nous commençons à être opérationnels ou presque et prêts à entamer le voyage.
Nous envisagions dans un premier temps de rejoindre la côte
EST, mais nous avons vu sur les journaux qu'il y avait des pluies terribles avec des inondations, donc changement de programme nous restons pour le moment sur la côte OUEST et nous avons
donc pris le train pour rejoindre IPOH, une ville que nous avions repérée l'année dernière, le voyage en train est bien agréable, ça ressemble à ce que nous avons connu en France il y a quelques
décennies : bruit intense et vitesse limitée dans un train flambant neuf indiquant pour me satisfaire notre vitesse de pointe : 141 km/h pas mal quand même, le train reste une manière agréable de
visiter un pays. IPOH n'a rien d'exceptionnel à part un quartier indien, des maisons basses en bois au look colonial qui change du gigantisme de KL. Nous en avons fait rapidement le tour et nous
reprenons le train pour PENANG île où nous sommes passés l'année dernière pendant le nouvel an Chinois et mais où tout était fermé, donc une nouvelle visite sera une découverte.
Dans l'île de PENANG, aprés 3 jours à Georgetown, la capitale,
où nous nous sommes régalés de marche et de bonnes bouffes, nous avons bougé vers "LA" plage touristique de l'île : BATU FERINGHI. Nous avons constaté que la tradition du week end des
anciens coloniaux britanniques existait encore : dimanche tous les magasins ou presque étaient fermés. Le temps est chaud mais tropical, c'est à dire que soleil et averses alternent avec la même
vigueur, nous avons fini par acheter un parapluie (sous nos imper, la chaleur est intenable malgré la pluie) et depuis il ne pleut plus .... Nous aurions dû le faire avant !
Un coup de bus et nous voilà à BATU FERINGHI, tant mieux pour
nous, les touristes y sont en ce moment assez rares, mis à part quelques retraités occidentaux (!!!) qui ont fui la rigueur de l'hiver ou alors quelques jeunes couples (russes ou des pays
de l'est) qui font découvrir à leur jeune progéniture les charmes et la douceur de vivre de l'Asie !
Notre hôtel, immense (ses ascenseurs intérieurs me font penser
au clip "d''HOTEL CALIFORNIA" des Eagles !), est bien loin d'être plein, il est doté d'une merveilleuse piscine, à la taille de l'hôtel, qui compense la médiocrité de la plage et de la mer juste
en face : eau peu claire, panneau annonçant la présence de méduse, égouts à proximité, enfin rien de bien stimulant pour y faire trempette !
Nous étions venus ici il y a environ 35 ans ou plus, et il est
bien évident que nous ne reconnaissons rien, la mémoire est fugace ou Alors c'est que les temps changent, comme dit notre nouveau Nobel !
Nous pensions rester ici 3 jours, nous sommes restés un jour
de plus, il est bon de glander un peu, car finalement on s'agite beaucoup depuis que nous sommes arrivés et il est bon de profiter de cette belle piscine où il n'y quasiment personne. L'hôtel est
bien situé en bout de plage, un peu loin de l'activité et de la médiocrité de ces marchés de nuit qui s'installent un peu partout dans les villes touristiques en Asie. Nous trouvons rapidement
les bons endroits où manger car le choix est un peu moins diversifié qu'à Georgetown, présence de touristes occidentaux oblige, la male-bouffe est bien là avec ses KFC et Mc Donald qui font que
les malaysiens sont maintenant sérieusement concernés par les problèmes d'obésité, nous sommes en pays musulman et j'en viens à me demander si les hommes ne sont pas ravis de s'afficher avec des
femmes plus que grassouillettes, signe de réussite sociale, en ce qui me concerne ce ne sont pas mes canons de beauté et leur enfouissement sous des voiles et pantalons amples n'arrangent pas les
choses ; juste un petit mot sur le port du voile en Malaisie, une grande partie des femmes portent le foulard agrémenté parfois de quelques accessoires mais peu sont celles qui ressemblent à
Belfégor, et si c'est le cas, elles sont nécessairement accompagnées d'homme plus que barbus, le port de la "barbichette" est en revanche assez courant en Malaisie et ça leur va bien, surtout
quand ils sont jeunes et doivent avoir trois poils au cul, il faut bien à un moment où à un autre affirmer sa virilité face à toutes ces femelles; Quant aux jeunes filles, le port du voile ne
leur va pas si mal quand elles sont fines et souriantes, ça leur donne une certaine beauté et c'est surement en plus un cache acné juvénile, donc tout le monde y trouve son compte : Allah et la
féminité.
La seule excursion à faire à BATU FERINGHI, c'est la visite du
parc national qui est à quelques minutes de bus de notre hotel, deux promenades y sont proposées plus ou moins longues, nous optons pour la plus courte qui doit nous emmener à la plage des
singes, le chemin à travers la jungle est plus ou moins aménagé mais reste glissant quand on n'est pas suffisamment bien chaussé, aussi après une bonne heure de marche nous faisons demi tour
comme beaucoup de gens, après avoir vu des varans, des singes voleurs et ressenti l'ambiance envahissante et sonore de la jungle, curieusement le souvenir qui nous marquera le plus est
celui, à la limite un peu effrayant dans ce contexte, d'un occidental croisé sur le chemin de retour, le visage entièrement couvert des sourcils, au nez et à la bouche de dizaines de percings, il
nous a souri d'un bon sourire que je qualifierai de "métallique" et je me suis mis à espérer que ses percings soient bien inoxydables car dans cette atmosphère plus qu'humide, tout le
monde sait que "rust never sleeps !"
Nous aurions bien aimé aller sur la côte est, mais cela se
confirme, 40 morts en Thaïlande dans la partie qui jouxte la région de Malaisie où nous voulions aller, les conditions climatiques se sont peut être améliorées mais les dégâts dus aux inondations
doivent être encore présents, si c'est le cas il est bien évident que nous n'allons pas nous mettre dans la boue, d'autant qu'on nous confirme que c'est bien la période de la mousson dans cette
partie de la Malaisie et que même si les conditions climatiques s'améliorent, la mer restera tmauvaise pour atteindre les petites îles où nous voulions aller et où beaucoup d'hébergements
risquent d'être fermés ! Donc nous décidons que d'ici, nous redescendrons vers le sud en restant sur la côte ouest, comme l'année dernière.
Notre prochaine étape sera PULAU PANGKOR que nous projetons
d'atteindre en bus et ce sera la suite de mon récit ......
À SUIVRE .../... Si je suis courageux, si j'ai des coups de
soleil à calmer à l'ombre, si le temps se couvre ou si quelques lecteurs m'y encouragent à cor et à cris, ...... c'est mon côté "cabot" !
SUITE !
Faisant fi de toute superstition, car ça porte malheur,
nous décidons donc VENDREDI 13 de prendre le bus pour Pulau Pangkor, il faut se lever un peu plus tôt car la route est longue et nous ne connaissons pas les horaires de
bus.
PENANG est une île, il faut donc en un premier temps
atteindre le ferry qui va nous amener sur la terre ferme, le bus juste en bas de l'hôtel nous y amène gaiment à fond la caisse en chaloupant dans les virages car il n'y a aucune circulation à
cette heure là, nos sacs en font les frais,il faut les arrimer sinon ils font se balader dans tout le bus, nous retraversons Georgetown (la capitale de PENANG pour ceux qui n'ont pas bien
suivi l'épisode précédent !) qui commence à peine à s'activer car nous avons remarqué que les malais à la différence de leurs voisins, ne sont pas des lève-tôt.
Le ferry est prêt à partir, ils assurent avec une
fréquence importante la liaison avec le continent, curieusement le passage est gratuit, on ne paye que le trajet aller, logique chinoise : si on quitte PENANG c'est qu'on y est entré donc ce
n'est pas la peine de perdre du temps pour en partir ! Pour ceux qui sont motorisés il existe un splendide pont qui chevauche le chenal, on l'aperçoit au loin,
en s'éloignant de Georgetown la vision à partir du ferry est assez belle, de gros bateaux de croisière genre COSTA mouillent au bout du port. On traverse le chenal en un petit quart d'heure,
juste le temps nécessaire pour un indien du Bangladesh de me brancher pour me raconter ses malheurs et essayer de me tirer quelques sous, là on arrive dans ce qui sera dans quelques années
une splendide plateforme d'arrivée où le voyageur aura le choix de se diriger soit vers la gare de bus ou celle des trains, pour le moment c'est un vrai bordel avec des passerelles partout
pour enjamber les travaux ce qui n'est pas réellement pratique lorsqu'on traîne ses bagages MAIS les malais ont tout prévu, ils mettent au départ des escaliers des "vigiles" en tenue kakie
jaune clair qui s'emparent de vos bagages et les montent allègrement à titre gratuit avec en plus un super sourire, on se demande bien ce qu'attend la RATP pour faire de même à la station
Châtelet quand le grand escalator est en panne, on serait tellement content qu'on se dispenserait même du sourire !
Tout se goupille au mieux, nous allons avoir un bus pour
Lumut, port en face de Pulau Pangkor, dans à peine 15 minutes, les gares routières sont particulièrement bien organisées dans ces pays où le bus est un moyen de transport plus fréquent que le
train en raison de la petite couverture du réseau ferroviaire, les bus en Malaisie sont de belle qualité avec tout le confort, la clim (parfois un peu trop froide) des sièges larges plus que
confortables.
Et nous voilà en route pour 3 heures de voyage, le bus
prend sa vitesse de croisière, le ronronnement nous berce et nous tombons dans une douce somnolence quand un claquement régulier au niveau de la roue arrière gauche éveille notre attention et
nous fait penser à un caillou coincé dans les rainures du pneu, tout irait bien si ce bruit régulier n'était remplacé d'un coup par un bruit assourdissant qui inquiète un peu notre voisin
mais pas notre chinois de conducteur tout maigrelet, 3 dents en moins sur le devant, avec la sacoche plaquée en travers sur le ventre, le bus continue sa route puis d'un coup le claquement
régulier reprend de plus belle, très tôt suivi du même bruit assourdissant au niveau de la roue arrière gauche, cette fois l'attention du conducteur a été éveillée, il ralentit et s'arrête
sur bande d'arrêt d'urgence et descend faire une inspection de 5 minutes, passe un coup de téléphone et sans donner d'explication redémarre à allure plus que modérée pour s'arrêter rapidement
à la première aire de repos, tout le monde descend et moi curieux j'accompagne le conducteur dans sa nouvelle inspection et il se tourne vers moi avec un grand sourire édenté me lance la
sentence explicative : "TYRE NO GOOD !" Je me permettrais personnellement d'ajouter "NO GOOD AT ALL" car il manque au moins 30 cm carré de caoutchouc sur la bande de roulement du pneu arrière
gauche et l'explication vient d'elle même : le bruit régulier de claquement venait de la lamelle de caoutchouc en train de se disloquer et le bruit assourdissant n'est ni plus ni moins que le
morceau de caoutchouc se détachant du pneu en allant frapper la carrosserie, comme à l'arrière il y a deux pneus jumelés, il en restait donc un de valide, à aucun moment notre conducteur
n'envisage de changer la roue qui risquait seulement d'exploser, il va poursuivre sa route à vitesse modérée me dit il avec toujours le même joyeux sourire édenté, ça a tenu puisque
nous sommes arrivés à bon port, mais au fond de nous mêmes, sensibilisés par le vendredi 13, nous devions être un peu inquiets puisque nous avons essayé de nous échapper à l'arrêt
précédant notre destination finale, le chauffeur nous a rattrapés juste à temps, nous étions quand même surpris de ne pas reconnaître le lieu puisque nous étions déjà venus l'année dernière.
La traversée en bateau de Lumut à Pulau Pangkor ne prend que 30 minutes et nous voilà à nouveau dans un pays de connaissance où nous allons passer 8 jours tranquilles avec les singes, les
varans et les calaos, mais ceci fera objet d'un autre récit !
À SUIVRE .../...
En fait 8 jours à Pulau Pangkor peuvent se résumer en quelques lignes, car nous avons passé là un moment paisible et bien agréable mais plus que conventionnel et sans grande aventure, en
fait c'est ce que nous cherchions un peu pendant quelques jours.
Les préoccupations quotidiennes peuvent se résumer à "où on mange à midi", et "qu'est ce qu'
on mange ce soir", ceci entre deux siestounettes à l'ombre ou au soleil et quelques baignades dans une eau outrageusement à plus de 25°, curieusement les employés de notre resto favori se
souviennent de notre passage de l'an dernier ou alors ils sont encore plus faux culs qu'on ne pense, donc quelques bons jus de fruits pris dans des transats face à la mer, un bon bouquin
tout cela aide à passer le temps et à attendre la bière du soir, car nos longs voyages hivernaux sont prétexte à une cure de désintoxication ou presque .... quand on ne craque pas.
Pulau Pangkor est une petite île de 15 km de circonférence, on en fait le tour d'un coup de scooter en un rien de temps, cette île présente la particularité de n'être habitée que sur la
côte, le centre étant occupé par une véritable jungle que je qualifierais de quasiment impénétrable, on peut aller y faire une randonnée accompagné par un guide car on y perd
rapidement ses repères, à la réception de l'hôtel on m'a même raconté l'aventure d'un "français" (je me suis bien gardé de dire que cela ne m'étonnait pas) qui se disait habitué des
randonnées et avait refusé de se faire assister par un guide, résultat des courses, parti tôt le matin il s'est perdu, le soir la police et les pompiers avertis par l'hôtel et la
famille en pleurs l'ont cherché vainement, on ne l'a retrouvé que le lendemain sain et sauf mais ayant passé la nuit avec les serpents, les varans, les singes et les sangliers, qu'est ce
qu'ils peuvent être cons ces français ai je ajouté en me marrant.
Qui dit jungle dit animaux sauvages, et là on est servi : les singes sont une véritable attraction surtout dans notre hôtel situé à la lisière de la jungle, il faut s'en méfier comme de
la peste, à une heure donnée le matin ils arrivent en bande du plus grand au plus petit déambulant à toute vitesse sur les fils électriques, ils se laissent glisser le long des poteaux
comme les pompiers des cartoons de notre jeunesse pour surveiller ce qui se mange au petit déjeuner et là à la moindre inattention du personnel ils essayent de chaparder, ils sont alors
poursuivis par le dit personnel un bâton à la main, se sentant persécutés ils se tournent alors vers les poubelles puis vers les chambres désertées par leurs occupants qui évidemment sont
en train de prendre le petit déjeuner qu'ils ne veulent pas partager avec les singes et là, malheur à ceux qui, malgré les instructions, ont laissé leur fenêtre ouverte, ils rentrent dans
les chambres fouillent partout et ressortent avec la nourriture qu'ils ont pu y trouver de ceux et là c'est la bagarre entre eux pour défendre le fruit de leur larcin, ça met de
l'animation et de la rigolade dans l'hôtel, ils sont tellement voyous qu'ils parviennent même à ouvrir les portes coulissantes des baies vitrée des chambres, certes les fermetures sont
peu solides, et ils arrivent à entrer même si la baie a été fermée, nous en avons fait les frais mais comme nous n'avions rien à manger, ils sont repartis bredouille ! Ils sont tellement
malins que les gros singes qui ne peuvent passer par un endroit trop étroit, ils envoient des plus petits pour faire le boulot à leur place, les voleurs de poules n'ont donc rien inventé
!
Encore plus dépaysant, le calao, en anglais "hornbill", cet oiseau surprenant par son bec jaune énorme qui semble fait de deux parties superposées, il est endémique à la Malaisie, c'est
l'oiseau national, un peu plus original que notre coq, on le retrouve même sur les billets de banque, il reste sauvage, il vit dans la jungle, mais il a bien compris que l'homme pouvait
lui apporter un complément de nourriture, alors dans certains endroits précis, à une heure donnée, toujours la même, 18heures 30, ils arrivent en bande se figent sur les fils électriques
et attendent qu'on leur envoye en l'air des morceaux de fruits qu'ils attrapent au vol pour la plus grande joie des touristes, ils peuvent également saisir le même fruit tenu en bout de
bras à condition de ne pas bouger car ils restent malgré tout assez craintifs. Ce spectacle concerne les calaos moyen de taille, car il en existe des énormes deux à trois fois plus gros,
quasiment de la taille d'un aigle et ceux la restent nettement plus sauvages, ils viennent de temps en temps sur les grands arbres qui sont sur la plage, on peut les observer de
loin et surtout, ce qui est le plus impressionnant, c'est entendre le bruit énorme de leur battement d'ailes quand ils décollent puis vous survolent.
Parfois en voyage, on a la chance d'être au bon endroit au bon moment, on allait retirer de l'argent à un distributeur quand notre oreille a été interpellée par une musique assez forte,
nous nous sommes approchés, avons passé la tête dans les coulisses de ce qui semblait être un théâtre chinois ambulant, nous avons contourné le tout pour nous retrouver devant des chaises
vides mais en pleine répétition d'un spectacle chinois en costumes,perruques et maquillage, nous étions les seuls spectateurs d'un spectacle qui serait probablement donné le soir
même où les jours suivants, Dominique a sorti le matos de dessin et moi l'appareil photo et on a passé un long moment de plaisir sans réellement comprendre pourquoi ils répétaient dans
cet apparat, une avant première en quelque sorte rien que pour nous. Le spectacle en lui même ne doit pas être très rentable à en juger par le peu de dents restant dans les mâchoires des
acteurs, mais le maquillage grand-guignolesque des acteurs fait oublier tout cela.
Notre séjour à Pulau Pangkor a été marqué par la rencontre d' un groupe de jeunes français (21 ans de moyenne) propres sur eux, sans tatouage ni piercing manifestant leur joie de vivre,
de quoi vous réconcilier avec notre belle jeunesse française !! En fait, on apprend rapidement qu'ils sont actuellement en vacances mais font leurs études dans le Yunan chinois dans le
cadre d'échange entre universités, bande de petits veinards et ils s'en rendent compte, on a bien parlé pendant notre séjour et le dernier soir ils nous ont conviés à manger à leur table,
ça fait toujours plaisir de ne pas être considérés comme deux vieux cons, on a passé un moment bien que le retour vers l'hôtel se soit fait sous une pluie diluvienne !
À SUIVRE .../...
SUITE et FIN de l'épisode malaisien.
J'ai tellement de retard dans la rédaction de notre voyage qu'il va falloir que j'accélère un peu pour rattraper le temps qui passe plus vite que mes comptes rendus.
Comme la situation climatique ne s'arrange pas sur la côte est, et comme il nous reste encore pas mal de temps avant de rejoindre Singapour d'où nous avons un billet qui nous emmènera
vers la Birmanie, nous décidons de faire un petit crochet vers CAMERON HIGHLANDS, ancien lieu de villégiature des britanniques en quête d'un peu de fraîcheur dans cette fournaise que
peut être la Malaisie, de notre passage en .... 1985 nous en gardions un bon souvenir : colline verdoyantes avec des plantations de thé, japonais venant de leur pays rien que
pour la chasse aux papillons, tout cela nous encourageait à y retourner.
Donc en quittant l'île de bonne heure cela est jouable, on doit pouvoir atteindre notre destination dans la journée. Sur la fin du voyage paysages karstiques à couper le souffle, sauf
quand de temps en temps ils décident d'attaquer les collines pour en faire des carrières de pierres probablement destinées aux travaux publics ou chantiers immobiliers, puis tout d'un
coup surgissent à notre plus grande surprise des serres de tous les côtés,comme sur la côte espagnole : CAMERON HIGHLANDS est devenue le producteur de fraises de la Malaisie, des
fraises sous plastique partout, le bus nous laisse dans une ville qui n'existait pas : nous partirons demain trop déçus. Sur les marchés tout à un lien avec les fraises : coussins en
forme de fraises, porte clés, jouets, chapeaux etc... Tout le mauvais goût est représenté en forme de fraise.
En partant le lendemain pour Kuala Lumpur, je dois reconnaitre que nous ne sommes pas arrêtés au bon endroit car il existe encore de belles plantations de thé, de belles maisons
sur les collines, mais les papillons ont dû déserter le lieu probablement en raison des pesticides utilisés pour la culture des fraises, de Cameron HIGHLANDS nous ne garderons que le
souvenir d'un repas sympathique où une bande de producteurs de fraises endimanchés faisait un repas d'anniversaire plus qu'arrosé dans une bonne humeur plus que bruyante et
sympathique.
A KL la gare routière est moderne, immense et organisée comme un aéroport, son seul défaut pour les usagers c'est d'être très éloignée du centre, nous décidons de faire cheap et de
prendre le "métro" plutôt qu'un taxi, on se fait bien expliquer, on comprend tout, on part, chemin faisant pour confirmer le choix d' une direction à prendre on demande un
renseignement à une jeune fille qui gentiment décide de nous prendre en mains et qui nous fout dans un merdier pas possible, alors qu'on aurait dû être rendus en une demi heure il
nous a fallu plus d'une heure pour atteindre notre hôtel, à notre décharge il faut dire que les transports en commun à KL sont assurés par différentes compagnies privées qui n'ont pas
de correspondance entre elles, donc il faut parfois ressortir pour prendre une autre ligne plus loin .... Le lendemain nous retournions à cette même gare les doigts dans le nez pour
partir à Malacca, nous étions devenus spécialistes du "métro" de Kuala Lumpur.
Malacca, vieille ville au passé colonial, nous plait bien, nous y avons un hébergement super avec vue sur le jardin du palais du sultan, piscine pour 3 francs 6 six sous et un
personnel d'une gentillesse et des sourires à réconcilier Marine LE PEN avec tous les musulmans de la terre, le quartier touristique est concentré, on a nos repères pour manger, boire
des coups et pour faire laver notre linge (Mr CLEAN) on se sent chez nous, belle étape de 3 nuits avant de rejoindre Singapour en bus, le jour du nouvel à chinois, nous nous sommes
dans le bon sens mais dans l'autre c'est comme pour un week end de 15 août en France, on se marre.
Singapour again, on y va tous les ans quelques jours, on se régale, le restaurateur de la gare routière de Malacca avec qui on a bien rigolé, sachant que nous partions pour Singapour
nous a dit que Singapour est une "FINE CITY" car il y a une contravention pour tout, (en anglais FINE = beau/belle mais également contravention !)
Bien que beaucoup de commerçants soient fermés pour le nouvel an, nous avons passé une nouvelle fois un bon moment à Singapour où nous avons encore fait de nouvelles découvertes
notamment pour un temple dont nous ne connaissions que la partie basse mais pour lequel les étages supérieurs se sont avérés une véritable merveille et LITTLE INDIA, quartier des
émigrés qui travaillent dur dans le bâtiment , le dimanche matin c'est quelque chose à voir car c'est le seul quartier qui bouge dans une ville qui a son rythme de week end augmenté
par celui du nouvel an Chinois.
CHANGHI AIRPORT en un coup de MRT metro local, CLEAN de chez CLEAN, où les usagers se comportent avec une civilité hors norme, on ferait bien d'en prendre un peu de la graine mais pas
trop quand même sinon on perdrait notre côté frondeur. Pour en terminer avec cet épisode malaisien, à chaque fois qu'on nous demande d'où on vient, comme St FREZAL de VENTALON, malgré
tous nos efforts n'est pas encore mondialement connu on répond PARIS-FRANCE et le premier mot qui vient à la bouche de notre interlocuteur, c'est "ROMANTIQUE" des trémolos
dans la voix ..... Pourvu que ça dure avec les évènements que notre pays connaît maintenant.
À SUIVRE .../... PROCHAINE ÉTAPE LA BIRMANIE OU NOUS VENONS D'ARRIVER ..... J'ai presque rattrapé mon retard !!